Toutde suite, le jeune écrivain s’était senti attiré par certains romans. À l’apparition de Germinie Lacerteux, en 1865, il déclara que son tempérament le portait à admirer fortement l’œuvre des Goncourt. Écoutons ce qu’il nous en dit ; ce jugement nous donne là une idée de ce que pouvait être son goût à cette époque, qui est celle de sa vingt-cinquième année : « Je L’arrivée de Dele Alli a été célébrée jeudi par les fans de Besiktas Dele Alli était autrefois l’un des espoirs les plus brillants d’Angleterre, mais après une forte baisse, il s’est dirigé vers la Turquie dans l’espoir de revigorer sa carrière. Un déménagement de Tottenham à Everton la saison dernière était censé fournir le nouveau départ dont il avait besoin, mais il quitte les Toffees sans avoir réussi à marquer un but ou à fournir une passe décisive en 13 apparitions pour l’équipe de Frank Lampard. À seulement 26 ans, Alli a tout le temps de redécouvrir la première forme de sa carrière qui a fait de lui un habitué de Tottenham et des Trois Lions et il passera le reste de cette campagne en prêt à Besiktas. Mais qu’est-ce qui n’allait pas pour Alli ? Et ce déménagement en Turquie est-il sa dernière chance de retrouver les sommets dont il jouissait autrefois ? Le partant anglais sur le banc d’Everton alors que les buts se tarissent Tout dépend d’Alli » Il semble que le feu à l’intérieur ait été éteint » Le partant anglais sur le banc d’Everton alors que les buts se tarissent Il y a à peine cinq ans, Alli était l’un des joueurs les plus importants de l’équipe de Tottenham, marquant 18 buts en Premier League alors que les Spurs terminaient deuxième derrière Chelsea. Mais, après avoir aidé l’Angleterre aux demi-finales de la Coupe du monde 2018, les apparitions d’Alli pour le club et le pays ont progressivement diminué, plusieurs managers ayant essayé mais n’ayant pas réussi à obtenir un air de lui. La saison 2017-18 a été la dernière fois qu’Alli a atteint deux chiffres, lorsqu’il a atteint 10 buts. Au cours des quatre dernières saisons combinées, il n’a marqué que 14 fois. Pendant ce temps, il a remporté la dernière de ses 37 sélections en Angleterre il y a trois ans. Le record de Dele Alli en Premier League Saison applications Départs Minutes Buts Aides Implication dans les minutes/objectifs 2015/2016 33 28 2479 dix 9 130 2016/2017 37 35 3043 18 sept 122 2017/2018 36 34 2970 9 dix 156 2018/2019 25 22 1833 5 3 229 2019/2020 25 21 1851 8 4 154 2020/2021 15 sept 618 0 1 618 2021/2022 21 9 988 1 0 988 2022/2023 2 0 38 0 0 – Je regarde Dele Alli et vous ne pouvez pas l’épingler sur Mauricio Pochettino, Jose Mourinho, Nuno Gomes ou Frank Lampard », a déclaré l’ancien milieu de terrain d’Everton Don Hutchinson sur BBC Radio 5 en direct. À un moment donné, il faut se regarder dans le miroir. Il a 26 ans et il y a une chance qu’il revienne mais je le regarde et il a l’air d’être tombé amoureux du football. Ce scintillement vient de disparaître. » Tout dépend d’Alli » À son arrivée en Turquie jeudi, Alli a été accueilli comme un héros par des fans en adoration et si ce genre de réception ne parvient pas à rallumer ce feu, il est difficile de voir ce qui va se passer. Jouer à l’étranger donne à Alli la chance de retrouver sa forme en grande partie à l’abri des projecteurs des médias britanniques, et l’absence de cette pression pourrait également aider. Mais si aucun de ceux-ci ne parvient à relancer Alli, l’ancien milieu de terrain de Tottenham, Jamie Redknapp, pense que la dure réalité de sa situation pourrait avoir l’impact requis. Quelles autres options a-t-il ? a déclaré Redknapp sur Talksport. Je ne peux pas imaginer trop d’autres clubs de Premier League frapper à la porte et essayer de l’avoir. C’est une autre chance pour lui de faire avancer sa carrière. C’est à Dele de décider. Il ne peut pas continuer à regarder tout le monde. Ce n’est pas la décision idéale, mais c’est celle où, espérons-le, il pourra relancer sa carrière et repartir. » Il semble que le feu à l’intérieur ait été éteint » Dele Alli a marqué pour aider l’Angleterre à battre la Suède lors de la Coupe du monde 2018 Le rédacteur en chef du football de BBC Sport, Phil McNulty Le déclin dramatique d’Alli du golden boy du football anglais au talent perdu est encore plus net alors qu’il quitte Everton pour un prêt à Besiktas après seulement sept mois à Goodison Park. Alli avait le monde à ses pieds quand il est venu à Tottenham après avoir rejoint MK Dons et avait l’air d’une superstar en attente quand il a marqué deux fois et a donné une performance spectaculaire alors que le Real Madrid était battu 3-1 en Ligue des champions à Wembley en novembre 2017. . Il a fait partie de l’équipe d’Angleterre qui a atteint la demi-finale de la Coupe du monde en Russie en 2018, mais l’influence et la capacité d’Alli ont chuté de manière assez inexplicable depuis. Il semble que le feu qui lui a donné un avantage concurrentiel féroce pour augmenter ses dons naturels a été éteint, avec même le plaidoyer de l’entraîneur des Spurs de l’époque, Jose Mourinho, selon lequel Alli regretterait d’avoir gâché une carrière potentiellement stellaire en ne la rallumant pas. Les Spurs étaient heureux de décharger un joueur que beaucoup pensaient autrefois qu’il pourrait éventuellement valoir 100 millions d’euros à Everton en janvier dans le cadre d’un accord échelonné et les Merseysiders étaient désespérés de l’expédier à Beskitas avant qu’une clause dans son déménagement ne signifie un paiement de 10 millions d’euros après 20 apparitions, n’ayant joué que 13 fois. La dérive d’Alli est l’une des plus mystérieuses de toutes les énigmes du football, ayant remporté le titre de jeune joueur de l’année PFA deux fois de suite en 2015-16 et 2016-17. Il a ressemblé à un joueur qui a perdu sa soif de jeu, une accusation qu’il niera certainement, mais la preuve est là qu’Alli est devenu l’ombre du joueur de classe mondiale qu’il aurait pu devenir. Alli a toujours tellement de bonne volonté parmi ceux qui veulent voir ce talent spécial s’épanouir, mais les espoirs que cela se concrétise s’amenuisent et Besiktas représente sans doute sa dernière chance de relancer une carrière qui s’est égarée. Maisce qui semble avoir précipité la chute de Michel Aupetit, c'est sa gestion de quelques affaires purement parisiennes. Au début du premier confinement, l'archevêque de Paris a décapité Vous n'êtes pas contents? J'en ai rien à faire. Je ne peux plus longer une rangée de voitures garées sans imaginer une porte qui s'ouvre et me renverse. Getty Getty C'était un jeudi de mai. Il était 18h50. C'est l'heure à laquelle j'ai appelé ma grand-mère pour lui dire que je ne pourrais pas venir dîner chez elle. Je remontais la rue de Paris, à Montreuil. Il faisait beau. Mais c'était l'heure où la circulation est infernale. En entrant dans Montreuil, les voitures sont toutes serrées sur leur droite. Alors j'en double quelques-unes par la gauche. Un motard me sourit même pour me laisser passer. C'est tellement rare que ça m'a marquée. Puis je vois de l'espace sur la droite, je me rabats donc de ce côté. Je me souviens m'être dit que j'étais plus en sécurité de ce côté. LOL La rue de Paris à Montreuil ne dispose pas de pistes cyclables. Les piétons se marchent déjà les uns sur les autres sur les trottoirs. Entre les places pour se garer le long de la voie et la route, on ne peut se dire qu'une seule chose cette rue, qui prolonge la porte de Montreuil, est réservée aux voitures. Les infrastructures cyclables sont loin d'être parfaites à Paris, mais à Montreuil... J'avais donc de l'espace là où l'urbanisme des années pro-bagnoles en laisse aux vélos à droite de la route. Entre les voitures garées, à ma droite, et celles qui circulent, à ma gauche. Vous, vous étiez garé à l'espace qui vous était donc réservé. Avez-vous regardé avant d'ouvrir votre portière? Les voitures avançaient suffisamment lentement pour que vous vous soyez peut-être dit c'est bon, je peux sortir. Sauf que j'arrivais à ce moment-là. J'ai eu le temps de comprendre que je perdais l'équilibre, que je chutais et qu'il y avait une voiture à ma gauche. Je suis tombée sur son capot. Puis devant elle. J'ai eu le temps de me dire que j'allais y passer. Je crois que j'ai fermé les yeux. J'ignore comment mon corps est arrivé dans cette position mais mon pied droit s'est alors retrouvé coincé sous sa roue avant droite. En soi, je ne vous en veux pas. Jusqu'ici, quand je me prenais une portière ou un angle mort je me relevais et hurlais sur le conducteur imprudent. Quand j'avais de la chance, ce dernier s'excusait et j'espérais que le message "regardez la prochaine fois" était passé. Si j'échappais de justesse à la chute, je faisais de même. Mais l'automobiliste estimait bien souvent que je surréagissais et je me prenais plus souvent une volée d'insultes. Bref plus la situation est mauvaise pour le cycliste et plus les automobilistes se rendent compte qu'ils peuvent être au volant d'un engin dangereux et que les cyclistes sont fragiles. Donc oui, là, j'ai l'espoir que mon cri, qui s'adressait plus à ma douleur qu'à vous, a fait passer le message. Ce qui m'attriste, c'est qu'on ait besoin d'arriver à un accident pour que ce message passe. Ce même soir, une association de cyclistes parisiens Paris en selle que j'ai rejointe était à la présentation du "plan vélo" de la ville de Montreuil. Un de mes premiers gestes a été de les en avertir. Leur réponse un peu plus tard ils sont désolés, mais les élues ne peuvent pas faire grand-chose. Les arguments sont multiples la rue est une départementale et dépend donc de la Seine-Saint-Denis; elle a été rénovée récemment et d'autres rues sont donc prioritaires; et puis, enlever de la place à la voiture, c'est compliqué. OK. Mais c'est quand même à vous que je vais m'adresser ici Mmes et M. les élues. Quand on a ce genre d'accident, on se dit "j'ai eu de la chance". Quelle ironie. La chance ç'aurait été de ne pas avoir eu d'accident. La vraie chance c'est de vivre dans une ville, dans un pays qui prend un vrai pari sur le vélo. Qui soit conscient de ses avantages pour l'individu comme pour la société. Et qui protège les cyclistes. Car non, les cyclistes ne sont pas des inconscients suicidaires qui font n'importe quoi. Qu'ils portent ou non un casque, ce qui n'est pas obligatoire pour les plus de 12 ans, qu'ils grillent ou pas les feux rouges, rappelons l'existence des "tourne-à-droite", qu'ils roulent ou pas sur les pistes cyclables, pas toujours libérées d'autres usagers à moteurs, les cyclistes sont conscients de leur fragilité. Leur plus grande menace, c'est le fait que ceux qui les côtoient ignorent cette fragilité. Aujourd'hui, mon pied est quasi guéri. Sauf que désormais, j'ai peur à vélo. Je ne peux plus longer une rangée de voitures garées sans imaginer une porte qui s'ouvre et me renverse. Alors comme il est hors de question que j'arrête de faire du vélo, je roule au milieu de la route. Vous n'êtes pas contents? J'en ai rien à faire. De toute façon je ne vous ralentis pas en ville, on roule plus vite à vélo qu'en voiture. Et le problème il est là, pour vous, Mmes et M. les Tant que votre ville ne sera pas adaptée aux cyclistes, tant qu'il y aura des accidents, tant que vous ne serez pas à l'écoute, les cyclistes adapteront leur comportement à la ville. Peu importe si ça dérange les autres usagers de la route. À voir également sur Le HuffPost LIRE AUSSI 10 conseils pour réussir vos sorties vélo en famille Je suis passée au vélo depuis 2 mois et voici 6 raisons pour lesquelles vous devriez en faire autant
postscriptum : Au fait , je fais désormais du vélo à Paris et ne me déplace qu’avec ce moyen de transport quand c’est possible car mon médecin m’a dit que le diabète (sale bobo) que j
TLFi Académie9e édition Académie8e édition Académie4e édition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 MILIEU, subst. − 1. [Dans l'espace]a Partie point, ligne, plan, etc. d'une chose qui est à égale distance des extrémités, des bords de cette chose. Synon. région. vieilli corridor donnait accès dans une vaste cour dallée de marbre dont le milieu était occupé par un bassin de forme ovale Louys, Aphrodite,1896, grand poêle à trois ponts occupait le milieu de la maison Hémon, derrière lui, le poussa vers le milieu de la pièce Van der Meersch,Invas. 14, 1935, Dans le, en son milieu. Chacune de ces lames est partagée en deux dans son milieu par une scissure Cuvier,Anat. comp., 1805, Par le milieu. [Un pont gigantesque] que l'on aurait coupé par le milieu, pour fermer le passage à une armée de Titans Gautier,Tra los montes,1843, y avait bien trop de bruit aussi pour qu'on ait rien entendu jusqu'au moment où tous les arbres ont été cassés par le milieu dans les vergers Ramuz,Gde peur mont.,1926, α Spécialement♦ THÉÂTRE. Partie centrale de la scène1. Rodrigue ... entre par la porte de droite, traverse la scène ...; il revient vers le milieu après avoir jeté un coup d'œil, et disparaît... Claudel,Soulier,1944, 1repart., 2ejournée, 3, une indication scénique] Le Sous-Préfet, entraînant sa femme à part milieu scène et à mi-voix, très posément Feydeau,Dame Maxim's,1914, 2, 11, MUS. Selon que le violoniste, pour ébranler la corde, met en oeuvre telle ou telle partie de l'archet, soit la pointe, soit le talon, soit le milieu, il se produira des différences sensibles dans la nature de la sonorité Gevaert,Instrument.,1885, [du violon] se divise en 3 parties principales, qui sont le talon, le milieu, la pointe Capet,Techn. sup. archet,1916, parlant d'une oeuvre musicale] 2. Le Milieu [d'un morceau de musique de la forme de l'Andante] peut être construit, soit sur une deuxième idée indépendante de la première, soit sur un motif qui pourra servir de Contre-Sujet à la Réexposition. Dupré,Improvis. orgue,1925, β P. méton.♦ CHORÉGR. Ensemble des exercices exécutés au milieu de la salle de classe, sans l'appui de la barre. Une leçon de danse comporte 1oles exercices à la Barre» ... 2ole Milieu» divisé en quatre parties Meunier,Danse class.,1931, Milieu de table. Pièce de vaisselle décorative, généralement en argenterie ou en porcelaine, que l'on place au milieu d'une table. Dict. xixeet xxes.. Synon. surtout. γ P. anal.♦ Du milieu. [Pour situer une pers. ou une chose placée au centre, entre plusieurs autres] Les deux incisives du milieu sont remplacées la seconde année de la vie Cuvier,Anat. comp., 1805, comprend qu'il est devant le Komit-Intern pour son propre compte. Les trois commissaires du milieu se tournent vers lui Jouve,Scène capit.,1935, du Milieu vieilli. L'Empire de Chine, la Chine. Ac. 1878-1935. C'est l'Empire du milieu, Oui, corbleu, Autrement nommé la Chine Pommier,Colifichets,1860, De milieu. [En parlant d'un meuble] Qui est destiné à être éloigné des murs d'une pièce. Tables en lave .... Tables de milieu, en lave sur monture métallique, pour série d'élèves Catal. instruments lab. [Prolabo], 1932, de milieu. Lit éloigné des murs latéraux d'une chambre. Mais quelle félicité que ce semblant plus que modeste, de l'ancienne modeste, mais commode chambre naguère hélas! conjugale, avec son lit de milieu» Verlaine, Œuvres compl., Prisons, 1893, Emploi adj., rare. Situé au milieu. Rochefort ... entre les terres refusées des Rohan et des Mortemart, fondée par Colbert, est le point milieu entre l'Angoumois, le Poitou, la Saintonge, le Périgord, le Limousin Michelet,Journal,1831, perpendiculaire milieu [d'un navire] est à égale distance des [perpendiculaires avant et arrière] Croneau, Constr. nav. guerre, 1892, livet ex. de Locutions α Loc. adv. Au milieu. Au centre; p. ext., à l'intérieur, à un endroit relativement éloigné des bords, de la périphérie. Il la conduisit dans un enclos entouré d'une haie de citronniers sauvages; au milieu étoit une chétive demeure, où tout respiroit la tristesse et la misère Cottin,Mathilde, 1805, la table ronde, il y avait une nappe blanche, les assiettes en forme de feuilles vertes chargées de gâteaux, de petits fours, de biscuits, de bonbons... Au milieu trônait la tarte faite par Henriette Triolet,Prem. accroc,1945, β Loc. prép. Au milieu de. Au centre de, dans la partie centrale de. Ils s'arrêtèrent au milieu du carrefour et firent groupe, comme des gens qui se consultent Hugo,Misér., 1862, un filon pour Blaire, dit Carassus, qui a au milieu de la figure un drôle de grand nez qui ne lui va pas Barbusse,Feu,1916, matin du 16 avril, le docteur Bernard Rieux sortit de son cabinet et buta sur un rat mort, au milieu du palier Camus,Peste,1947, P. ext. À l'intérieur de, à un endroit relativement éloigné des bords, de la périphérie de. Synon. au coeur de, est représentée au milieu d'un intérieur singulièrement bourgeois Staël,Allemagne, 1810, Synon. avec une nuance fam. en pleine.Je me retrouvai seul au milieu de Paris, à une heure inaccoutumée Fromentin,Dominique,1863, ne s'arrêta pas, sourit aux enfants, et la laissa plantée au milieu de la route. Elle n'avait point de religion, mais elle s'était imaginé brusquement que ce prêtre allait lui donner quelque chose Zola,Germinal,1885, [Avec un compl. au plur.] Dans un vaste enclos étaient parqués, au milieu des citronniers et des tamaris, les taureaux que l'on conduirait ce soir à la gare des Merinales Montherl.,Bestiaires,1926, me lève toujours avec un sentiment d'inquiétude et n'ayant pas de plan de travail arrêté d'avance. Je demeure incertain au milieu de mes livres et de mes papiers Maine de Biran,Journal,1816, [Avec une nuance fam. et une valeur intensive] Au beau milieu de v. beau III A 1, en plein milieu de. De peu s'en fallut qu'il ne trouvât interminables les trente tours de roue qu'il y avait, de son logis à celui du coiffeur, juste au beau milieu des Champs-Elysées Bourges,Crépusc. dieux,1884, ménage, tu as vu ça? La boîte à ordures en plein milieu de la cuisine Dabit,Hôtel Nord,1929, Tout au milieu de, tout au beau milieu de. Il y avait dans la côte un pauvre diable vagabondant avec son bâton, tout au milieu des diligences Flaub.,MmeBovary, 1857, monde, tel qu'ils le conçoivent, est jeune, simple et naïf comme eux. Jacqueline y voit Miraut et Miraut y voit Jacqueline tout au beau milieu A. France,P. Nozière,1899, P. anal. [Dans le temps]a Partie, moment également éloigné des deux termes d'une période déterminée. Du 15 novembre au milieu de mars, bon ouvrier comme il l'était, il trouvait bien cinquante journées à faire dans les bois R. Bazin,Blé,1907, quel homme, une fois atteint le tournant du milieu de la vie, trouve encore quelque intérêt à ses propres passions? Mauriac,Journal 2,1937, Vers le milieu de. Vers le milieu du siècle. Ta grand'mère ... voudrait savoir le jour exact de ton retour. Je lui répète que ce sera vers le milieu ou la fin de la semaine Flaub.,Corresp.,1871, [Dans une indication de date donnée en début de lettre] À Mademoiselle Amélie Bosquet. Croisset mardi soir milieu de juin 1862 Flaub.,Corresp.,1862, Loc. prép.− Au milieu de. Au milieu de la nuit. Flaubert arrive de Rouen au milieu du dîner Goncourt,Journal,1860, compte être de retour à Paris au milieu de février, peut-être avant? Flaub.,Corresp.,1862, une chose qu'Anne ne tolérait pas que l'on fumât au milieu du repas Sagan,Bonjour tristesse,1954, Me voici maintenant au milieu de mon âge, Je me tiens à cheval sur ma belle maison; Des deux côtés je vois le même paysage, Mais il n'est pas vêtu de la même saison. Cocteau,Poèmes,1916-23, P. métaph. du compl. Je suis au milieu du chemin de la vie, à supposer ce chemin égal pour tous et menant à la vieillesse A. France,Livre ami,1885, p. 3.♦ [En parlant d'un texte, d'un discours] Partie, endroit d'un développement qui est à peu près également éloigné du commencement et de la fin. M. Thibault semblait, à partir de ce moment-là, avoir pris l'habitude d'intercaler, au milieu des textes, le fruit de ses propres méditations Martin du G.,Thib., Mort père, 1929, [En parlant d'une oeuvre musicale] Dans la pleine maturité, l'homme installe au milieu de l'oeuvre sa Themalösung», ein Lied im Lied» Rolland,Beethoven, 1937, P. anal. [En parlant d'un ensemble de pensées] Je m'endormis au milieu de ces pensées, je fus réveillé par une lettre de Marguerite Dumas fils, Dame Camélias,1848, [Avec une nuance fam. et une valeur intensive] Au beau milieu de v. beau III A 2, en plein milieu de. Jamais la chaleur, même en plein milieu du jour, n'avait été si pénible que ce matin-là Ramuz,Gde peur mont.,1926, P. anal., loc. prép. Au milieu dea [Le compl. désigne des pers.] Au sein d'un groupe, en compagnie, en société de. La douleur que me causait ma plaie me fit évanouir au pied d'un arbre, et là, en reprenant connaissance, je me suis trouvé au milieu d'une famille allemande Sénac de Meilhan,Émigré,1797, ... si vous voulez vivre estimé au milieu d'Anglais bien élevés, vous devez vous efforcer de comprendre le point de vue. Ils n'ont pas de tendresse pour les tristes et méprisent les sentimentaux. Maurois,Silences Bramble,1918, Au fig. [En parlant des circonstances extérieures bruits, événements qui entourent, accompagnent qqn ou qqc.; avec une valeur temporelle antant que spatiale] Synon. entouré de, accompagné milieu de l'approbation générale. Une grêle fanfare résonna, les deux battants rouges se renversèrent avec fracas, et le taureau se précipita dans l'arène au milieu d'un hourra immense Gautier,Tra los montes,1843, acteur qui rentre une dernière fois sur la scène avant que le rideau tombe tout à fait au milieu des éclats de rire Blanche,Modèles,1928, Dans, au plus fort de. Synon. au coeur avait sauté l'un des premiers dans l'eau, au milieu des coups de fusil et des coups de gaffe, pour hacher une grosse corde qui retenait la flotte paysan, 1870, ne comprenez pas qu'au milieu de tous ces embêtements, je sois un peu morose? Goncourt,Journal,1894, [Avec une certaine valeur adversative] Je voudrais donc peindre dans un roman ... un mari et une femme privés de tout au milieu de l'abondance publique Bern. de St-P.,Harm. nat.,1814, Loc. fam. Au milieu de tout cela Ac.. Parmi tout cela, avec tout cela, malgré tout cela. − [Le compl. indique l'état physique ou moral de qqn] Au milieu de la mélancolie qui s'emparait de plus en plus de l'âme de Fabrice, une idée bizarre et même ridicule s'était présentée Stendhal,Chartreuse,1839, soir à 11 h 30, travaillant au milieu de souffrances atroces à mettre sur pieds la suite de mon étude sur Numquid et tu? Du Bos,Journal,1927, − Au fig. Position, situation intermédiaire entre deux états, deux notions, deux solutions qui s'opposent. Il disait qu'il y avait un milieu entre ne pas faire du bruit et le néant de la trappe Balzac,Lys,1836, voyais avec simplicité le milieu entre l'indifférence et l'intérêt excessif Dupanloup,Journal,1864, [À la forme négative] A-t-il oublié qu'il n'y a pas pour moi de milieu entre le malheur et la honte? Dumas père, Angèle,1834, v, 6, compris qu'il n'y avait pas de milieu entre l'inexistence et cette abondance pâmée. Si l'on existait, il fallait exister jusque-là, jusqu'à la moisissure, à la boursouflure, à l'obscénité Sartre,Nausée,1938, Loc. Il n'y a pas de milieu Rey-Chantr. Expr. 1979. Il n'y a pas de moyen terme, il faut choisir entre deux choses. Il n'y a point de milieu Ac., point de milieu Ac. 1835-1935. Point de milieu, il faut se rendre ou combattre faut choisir ce qui convient et revenir soit à Stendhal soit à Descartes, car il n'y a guère de milieu possible Valéry,Corresp. [avec Gide], 1899, Tenir le milieu entre... et.... Constituer un moyen terme entre deux choses. À cheval par les chemins, ils [les gentilshommes secondaires] tiennent le milieu entre le curé portant les sacrements et le contrôleur des contributions en tournée Balzac,Femme aband.,1832, il s'était figuré une ville orientale, féerique, mythologique, quelque chose tenant le milieu entre Constantinople et Zanzibar... A. Daudet,Tartarin de T.,1872, LOG. Principe du milieu exclu Piguet 1960. Principe selon lequel, de deux propositions contradictoires, il est nécessaire que l'une soit vraie et l'autre fausse, et il n'existe pas de troisième hypothèse possible. Synon. principe du tiers exclu*.− Le juste-milieu*. P. plaisant. Un petit homme sec et maigre, des cheveux roux et rares, de l'importance dans toute sa personne, ... un juste et agréable milieu entre le commissaire royal et l'ouvreuse de loges Janin,Âne mort,1829, − Ce qui entoure un être ou une chose, ce dans quoi un corps ou un être vivant est placé. Synon. influence du milieu. Il existe un milieu homogène, silencieux, incolore, abstrait comme l'espace, où est possible depuis le commencement des temps le calme échange des entretiens philosophiques Nizan,Chiens garde,1932, On admet donc que les antécédents psychiques d'un acte libre sont susceptibles de se reproduire à nouveau, que la liberté se déploie dans une durée dont les moments se ressemblent, et que le temps est un milieu homogène, comme l'espace. Bergson,Essai donn. imm.,1889, P. métaph. Ce n'était pas [la mort de Lola] un événement, c'était un milieu, une substance pâteuse à travers laquelle Mathieu voyait la tasse de thé et la table de marbre Sartre,Âge de raison,1945, SC., PHYS., MÉCAN. Élément physique dans lequel un corps est placé, au sein duquel se produit un phénomène. Milieu conducteur, élastique, gazeux, réfringent, résistant; mécanique des milieux continus. Dans un milieu isotrope, il n'y a évidemment qu'un indice de réfraction à envisager, mais dans un milieu anisotrope, il y en a plusieurs Metta,Pierres préc.,1960, L'échec des premiers dispositifs expérimentaux réalisés pour tenter d'obtenir la fusion contrôlée a montré l'insuffisance de nos connaissances des milieux ionisés et a conduit les chercheurs à se pencher sur la physique des plasmas. Hist. gén. sc., vol. 2, 1964, Milieu ambiant. V. ce mot A ex. 2 et 5 et rem. finale.− ÉLECTR. Permittivité, réluctance du milieu; milieux de perméabilité. Un dipôle qui polarise lui-même le milieu environnant, considéré comme un milieu diélectrique continu Hist. gén. sc., vol. 2,1964, utilise comme milieu conducteur un liquide, de l'eau ordinaire en général Frühling,Cours d'électr., ASTROPHYS. Milieu cosmique. La physique du milieu interplanétaire commence à être moins mal connue depuis qu'on en a entrepris l'étude directe au moyen de sondes spatiales Schatzman,Astrophys.,1963, Ce qu'on nomme aujourd'hui astrophysique théorique» n'a guère une signification plus limitée il s'agit de décrire en termes de quantités physiques températures, pressions, mouvements, champs magnétiques... les régions des étoiles, des planètes, du milieu interstellaire... Hist. gén. sc., vol. 21964, BIOL., CHIM., GÉOGR., GÉOL., GÉOPHYS. Ensemble des éléments matériels et des circonstances physiques qui entourent et influencent ou conditionnent les cellules, les organismes vivants; en part. CHIM., domaine où s'effectue une réaction. Conditions de milieu. Ainsi se réalisent deux types de groupements des facteurs qui déterminent la flore d'un lieu ce sont les milieux et les climats Plantefol,Bot. et biol. végét., réaction du milieu a une influence considérable sur les phénomènes diastasiques du brassage Boullanger,Malt. brass.,1934, Milieu + les milieux marins où il s'est produit de grandes accumulations de sédiments, il s'est formé peu à peu un approfondissement des bassins qui les renfermaient Bruet,Carrières,1926, support solide baignant dans un milieu liquide Hist. gén. sc., vol. 2,1964, Le plasma ou le sérum sanguins, comme le jus embryonnaire, sont des milieux d'une complexité infinie dont la constitution est variable. Aussi a-t-on cherché à leur substituer des milieux synthétiques... J. Verne,Vie cellul.,1937, Milieu géographique. Espace naturel ou aménagé qui entoure un groupe humain et dont les contraintes climatiques, biologiques, politiques, etc. retentissent sur le comportement et l'état de ce groupe d'apr. George 1970. ♦ Milieu intérieur. Ensemble complexe des liquides organiques dans lesquels baignent les organes et les tissus d'un être vivant pluricellulaire. Le milieu intérieur, au sein duquel ils [les éléments histologiques] accomplissent leur vie et leur évolution Cl. Bernard, Principes méd. exp., 1878, Milieu acide, alcalin, anaérobie, aquatique, basique, biologique, composite, crayeux, cristallin, expérimental, humide, naturel, neutre, nutritif, organique, oxydant, salin.− Milieu de culture. Produit nutritif permettant le développement de colonies bactériennes à partir d'un petit nombre de germes, ou l'isolement de ces germes. La variété des milieux de culture dont nous nous sommes servis urine, eau de levure de bière, bouillon de viande, etc. Pasteurds Travaux,1878, de l'hormone au plasma utilisé comme milieu de culture est effectué au moment de la mise en culture cellul.,1937, ANATOMIE♦ Milieu de l'œil, milieux oculaires. Substances transparentes qui constituent le noyau de l'œil d'apr. Méd. Biol. 1971. − PEINT. Milieu de suspension. Ensemble des éléments constitutifs de la phase liquide de la peinture d'apr. Peint. 1978. 3. [En parlant de pers. avec une valeur soc. dominante]a Ensemble de conditions matérielles, morales, psychologiques, sociales constituant l'environnement d'une personne, et déterminant son développement et son comportement. Milieu humain; milieu social; en milieu rural, urbain; adaptation, assimilation au milieu. J'ai voulu peindre la déchéance fatale d'une famille ouvrière, dans le milieu empesté de nos faubourgs Zola,Assommoir,1877, le mouvement qui s'est produit dans l'université, c'est-à-dire dans un milieu où le développement de la culture mentale favorise le plus la liberté des jugements Clemenceau,Vers réparation,1899, Milieu de + ne sais pas si vivant ... en Allemagne, par exemple, au XVIesiècle, je n'aurais pas été dans un milieu plus propre à ma nature, un milieu de force et de matérialité, mangeant du sanglier, buvant, baisant Goncourt,Journal,1865, personnages ne sont pas mauvais, ils ne sont qu'ignorants et gâtés par le milieu de rude besogne et de misère où ils vivent Zola,Assommoir,1877, Absol. Il fût devenu, sans le milieu et les circonstances, un bon professeur de province, heureux de la paix de sa petite ville Zola,Ventre Paris,1873, l'appartenance au milieu prédomine sur la maîtrise du milieu, l'impersonnalité s'installe dans les attitudes psychiques Mounier,Traité caract.,1946, P. méton. α Groupe social constituant l'entourage d'une personne, et dont elle subit l'influence. Milieu familial, natal, scolaire; milieu culturel; milieu étouffant, ouvert. Un milieu fermé, bardé de préjugés ... est une prison qui le plus souvent étouffe au germe la vie de l'esprit Mounier,Traité caract., vaccination qui doit être à l'heure actuelle mise en oeuvre ... chez tous les enfants et les jeunes gens exposés à vivre en milieu contaminé Ce que la Fr. a apporté à la méd.,1946, Le milieu de qqn. C'est curieux de voir comme les enfants, tout en aimant le changement voudraient emporter leur milieu, leurs jouets d'habitude à travers le monde extérieur Sand,Corresp., 1872, ne te vaut rien du tout. Tu peux me croire, j'ai suffisamment l'expérience des jeunes hommes de ton milieu Aymé, Travelingue,1941, p. 138. β En partic. Ensemble de personnes formant un groupe social ou professionnel déterminé. Un bon milieu; un milieu malsain. Fréquenter divers milieux. Le milieu ébéniste est très spécial, surtout au faubourg Romains,Hommes bonne vol.,1932, centres de vacances collectives accordent beaucoup d'importance à la découverte des milieux [En parlant d'un groupe prof. autant que d'un entourage matériel] En milieu hospitalier. Après avoir transporté rapidement le malade en milieu chirurgical, le médecin a recours aux examens de laboratoire Quillet Souvent au plur. Dans certains milieux politiques américains, on commence à éprouver des inquiétudes sérieuses sur les plans que pourraient nourrir les Japonais contre une île dont l'importance stratégique n'a pas besoin d'être soulignée De Gaulle,Mém. guerre,1954, recherches intéressèrent les milieux scientifiques, et deux physiciens entreprirent un travail de thèse sur les phénomènes de Becquerel Leprince-Ringuet,Atomes et hommes,1957, industrielle urbaine suscite des types de consommateurs à consommations diversifiées et progressives par comparaison à celles des milieux agricoles ruraux Perroux,Écon. XXes.,1964, PRESSE, autorisés. Le gouvernement, un ministre, leurs porte-paroles, représentant la source officielle d'informations, de nouvelles données d'apr. Voyenne 1967.Milieux bien informés. Hauts fonctionnaires, personnalités touchant de près le gouvernement, représentant la source officieuse d'informations, de nouvelles données d'apr. Voyenne 1967.SYNT. Milieux financiers, industriels, médicaux, militaires, officiels, ouvriers, touristiques, universitaires; milieux artistiques, intellectuels, littéraires, musicaux; milieux aisés, anarchistes, aristocratiques, populaires; milieux catholiques, jansénistes; milieux socioprofessionnels; les milieux de la résistance.− Absol. Le milieu. Groupe social formé de personnes vivant de la prostitution et d'autres activités illicites. Synon. mitan arg., v. ce mot B, du milieu9. [La famille B était] composée du père, de la mère et de deux gosses de huit et douze ans. Les grands, André et Maurice, étaient des hommes du milieu, un peu barbeaux, un peu voleurs. Le père était un brave et honnête ouvrier. Trignol,Pantruche,1946, et Orth. [miljø]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. Loc. prép. 1. début xiies. el milliu des au sein d'un groupe de personnes» Psautier d'Oxford, 67, 27 ds 2. id. el milliu d'ans au cours des ans» ibid., Canticum Habaccuc, 3, ibid.; av. 1573 à un moment d'une durée également éloigné du début et de la fin» Jodelle, Œuvres, I, 258 au meillieu de mon age]; 3. ca 1140 à mi-distance des extrémités, au centre de» Geoffroy Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 2858 Devers le west une croiz ad, En miliu d'Engleterre estad; 1314 au milieu des costes Henri de Mondeville, La Chirurgie, I, 416 ds C. Fahlin, Étude sur l'emploi des prépositions en, à, dans au sens local, 4. fig. 1558 Mellin de Sainct-Gellais, Œuvres, III, 213, ds IGLF au meilleu du bruit et du tumulte des armées; 5. 1585 au beau milieu de Noël du Fail, Contes d'Eutrapel, II, 84, ibid.. II. 1. 1130 espace occupant une position entre plusieurs autres» Voyage de Charlemagne, 349 ds 2. 1174-80 partie d'une chose qui est à égale distance de ses bords» Chrétien de Troyes, Roman de Perceval, éd. W. Roach, 3193 Qui une blanche lance tint Empoignie par le mileu; 3. fin xiies. centre d'un espace» Floire et Blancheflor, éd. M. Pelan, 1800 El mileu court une fontainne; 4. 1552-60 moment également éloigné des deux termes d'un espace de temps considéré» Du Bellay, IVelivre de l'Eneide, éd. 946 C'estoit au poinct que ja la nuit voylee Tient le milieu de sa course estoilee; 5. 1585 endroit d'un développement qui est à peu près également éloigné du commencement et de la fin» Noël du Fail, op. cit., Ce fut donc à luy desploier le commencement, milieu, et le bout de ses finesses. III. 1. 1613 ce qui occupe une position intermédiaire entre deux états» Régnier, Sat., X ds Littré; 1656, 23 oct. il n'y a point de milieu Pascal, Les Provinciales, éd. L. Lafuma, 1656, 4 déc. tenir le milieu entre Id., ibid., 2. 1662 log. ce qui peut être intercalé entre deux notions ou deux propositions» Logique de Port-Royal, IIIepartie, ch. 12 ds Lal. 1968; 3. 1666 solution de compromis, accommodement» Furetière, Le Roman Bourgeois, 534 ds Quem. DDL 4. 1764 tout ce qui sert à établir une communication» Ch. Bonnet, Contemplation de la Nature, V, 5 ds Littré. IV. 1. 1639, 9 janv. élément physique dans lequel un corps est placé» Descartes, Lettre au P. Mersenne, éd. II, 117; 2. 1809 zool. ensemble des actions qui s'exercent du dehors sur un être vivant» milieux environnans, milieux ambians Lamarck, Philos. zool., et 1831 biol. ensemble des circonstances qui entourent et influencent un être vivant» E. Geoffroy de Saint-Hilaire, Mémoire à l'Acad. des sciences Le degré de l'influence du monde ambiant pour modifier les formes animales; cf. 1832 Balzac, L. Lambert, 1866 milieu intérieur Cl. Bernard, Leçons sur les propriétés des êtres vivants, 55, 56; 3. p. ext. 1842 ensemble des conditions extérieures dans lesquelles vit et se développe un individu» Balzac, Avant-Propos, éd. la Pléiade, I, 4. 1846 entourage matériel et moral d'une personne» Balzac, Cous. Bette, 5. 1921 arg. Le milieu monde de la pègre» d'apr. Esn.. Comp. de mi-* et de lieu*. Fréq. abs. littér. 26136. Fréq. rel. littér. xixes. a 36752, b 46353; xxes. a42478, b 29405. Bbg. Adler A.. Children in the juste milieu. Rom. Forsch. 1967, _ Dub. Pol. 1962, _ Mack. 1939, 261. _ Nilsson-Ehle H.. Ambiance, milieu et climat. St neophilol. 1957, _ Sain. Sources 1972 [1930], 541, 542. _ Schalk F.. Semantische Randbemerkungen. Rom. Forsch. 1953, _ Spitzer L.. Milieu and ambiance. Philosophy and phenomenological research. 1942,

Lesecond montre qu'il est plus qu'un accompagnateur de stars. Si certains doutaient du poids d'un Galtier dans ce vestiaire XXL du PSG, la réalité est sans appel. Un jeu léché avec

On sait tous que Paris est un escargot composé de plusieurs arrondissements allant de… 1 à 20 et que chaque quartier est unique. Mais connaissez-vous la particularité de ces arrondissements ? Leur taille ? Leur petit truc en plus ? Leur deuxième petit nom que l’on utilise jamais ? Comme vous le savez, les 4 premiers arrondissements de Paris ont fusionné pour n’en former plus qu’un et s’appeler Paris Centre. En revanche, la rédaction de Vivre Paris a évoqué les arrondissements un par un, pour se rappeler les anecdotes, les histoires, les chiffres… Ier arrondissement 183 ha LOUVRE Créé le 16 juin 1859, il est considéré comme le plus central des arrondissements qui comprend des monuments historiques comme le Louvre, le Palais Royal, les Tuileries ou encore le Palais de la Cité, mais également l’un des plus anciens quartiers celui des Halles qui date du tout début du Moyen-Âge. IIe arrondissement 99 ha BOURSE Organisé autour de l’ancienne Bourse de Paris, c’est le plus petit des arrondissements de la capitale dans lequel on retrouve des rues cultes comme la rue Montorgueil, la rue de la Paix, la rue Montmartre, la rue très vivante d’Etienne-Marcel ou encore celle d’Aboukir. IIIe arrondissement 117 ha TEMPLE Apprécié par ses galeries d’art, le IIIe arrondissement possède également de nombreuses pépites en terme d’édifices. Les Archives Nationales, le Conservatoire national des arts et métiers CNAM, le Musée Picasso et le Carreau du Temple se trouvent au coeur de ce quartier aussi vivant que reposant. IVe arrondissement 160 ha HÔTEL DE VILLE Aussi appelé le Marais, cet arrondissement est apprécié des touristes et des locaux puisqu’il est composé de l’Île de la Cité, de l’Hôtel de Ville, du Centre Pompidou mais également de milliers de bonnes adresses pour manger, boire ou tout simplement se promener. Ve arrondissement 254 PANTHÉON C’est le plus ancien quartier de la ville qui est à la fois un quartier universitaire Sorbonne, oblige et intellectuel, touristique Panthéon, oblige, animé le soir du côté de la rue Mouffetard ou encore du boulevard Saint-Germain où des dizaines de restaurants s’enchaînent. VIe arrondissement 212 ha LUXEMBOURG On y trouve notamment le Sénat, l’Institut de France, le Théâtre de l’Odéon ou l’École des beaux-arts, le quartier touristique de Saint-Germain-des-Prés et le jardin du Luxembourg. Ce qui fait de cet arrondissement le plus cher de la ville ! VIIe arrondissement 409 ha PALAIS-BOURBON On pourrait presque le qualifier de quartier des musées puisqu’il possède à lui tout seul le musée d’Orsay, le musée du quai Branly, le musée Rodin et le musée Maillol. En plus, on retrouve des hôtels particuliers, des monuments historiques, des magasins de luxe, l’Ecole Militaire, l’Hotel Matignon, la Place du Palais-Bourbon et… la TOUR EIFFEL. C’est sans doute grâce ou à cause de ces monuments luxueux qui font qu’il est l’arrondissement le plus aisé de la Ville. VIIIe arrondissement 388 ha ELYSÉE Ce qu’il faut retenir de ce quartier très huppé il y a l’Elysée soit la résidence principale du Président de la République, l’avenue des Champs Elysées avec le Grand Palais et le Petit Palais, la place de la Concorde, le quartier de la Madeleine, l’Arc de Triomphe. Bref, que des quartiers chics et chers ! IXe arrondissement 218ha OPÉRA Il fait peut-être partie des moins étendus mais il fait certainement partie des mieux desservis puisqu’il compte pas moins de 19 stations de métros à lui tout seul. Cet arrondissement à la mode de jour comme de nuit comprend les Grands Boulevards et ses nombreux plus ou moins célèbres théâtres, les grands magasins comme Le Printemps et les Nouvelles Galeries, l’Opéra Garnier ou encore la très élégante place de l’Opéra. Xe arrondissement 289 ha ENTREPÔT Situé sur la rive droite de la Seine, le 10e arrondissement a pour particularité le faubourg Saint-Denis et Le Canal Saint-Martin; lieux très prisés des parisiens et un peu moins peut-être des touristes. Ce n’est pas la seule chose qui caractérise cet endroit deux gares importantes se trouvent également dans le coin, la gare de l’Est où des bars et restaurants branchés se sont implantés ainsi que la gare du Nord qui amène à Londres en quelques heures. XIe arrondissement 367 ha POPINCOURT Autrefois au coeur des grandes révoltes on retourne au XIXe siècle, il est aujourd’hui un arrondissement ultra branché et festif notamment vers la place de la Bastille, la rue Oberkampf et la rue de Lappe où plusieurs boîtes de nuit, bars et restaurants se sont implantés au fil des années. Et pas que des petits restaurants on retrouve également celui de Cyril Lignac, par exemple. XIIe arrondissement 637 ha REUILLY Peu fréquenté, il cache tout de même des petits trésors. En effet, en construisant le centre commercial Bercy Village », des vestiges pirogues de bois, poteries, arcs et flèches, outils en os et en pierre ont été retrouvés et sont désormais exposés au musée Carnavalet. XIIIe arrondissement 715 ha GOBELINS Plus local et moins touristique, le XIIIe arrondissement est connu pour être un ancien quartier ouvrier mais également le quartier asiatique actuel et le quartier de la Butte-aux-Cailles situé sur les hauteurs de Paris. Le coin abrite également la Bibliothèque François-Mitterrand, la gare d’Austerlitz, la manufacture des Gobelins et le très réputé hôpital de la Pitié-Salpêtrière. XIVe arrondissement 564 ha OBSERVATOIRE L’ arrondissement est bien fourni en cinémas et théâtres, mais aussi en lieux cultes comme la Tour Montparnasse qui a servi de décor de films, les Catacombes de Paris, le Parc Montsouris qui cache de belles statuettes ou encore la Fondation Cartier pour l’Art contemporain. XVe arrondissement 848 ha VAUGIRARD C’est le plus grand si on ne compte pas le Bois de Boulogne et le bois de Vincennes, le plus peuplé de la capitale, comprend également une des trois îles l’île aux Cygnes, l’immense centre commercial Beaugrenelle et la Statue de la Liberté. Plus familial que touristique, cet arrondissement n’en reste pas moins très agréable et plein de petits trésors à découvrir. XVIe arrondissement 791 ha PASSY S’il fait complètement partie de Paris aujourd’hui, cela n’a pas toujours été le cas puisque que pendant plus de 1 000 ans, tout le quartier était situé en dehors des limites de la capitale. Plus résidentiel que touristique, il reste quand même visité par les curieux puisqu’il possède le célèbre Trocadéro, le bois de Boulogne, le Parc des Princes ou encore le stade Roland-Garros. XVIIe arrondissement 567 ha BATIGNOLLES-MONCEAU C’est sans doute le plus éclectique des arrondissements de Paris puisquil comporte 4 quartiers au style complètement différent Ternes, Plaine-de-Monceaux l’un des quartiers les plus chers et les plus côtés de Paris avec une concentration importante d’immeubles Haussmanien, Batignolles et Épinettes très populaires. XVIIIe arrondissement 601 ha BUTTES-MONTMARTRE Un arrondissement, deux ambiances. On retrouve le côté ultra touristique de Montmartre et le côté délaissé » mais qui monte en flèche de Barbès qui accueillait -à l’époque- les populations les moins riches de Paris, mais qui devient peu à peu un quartier bobo-chic très convoité. XIXe arrondissement 679 ha BUTTES-CHAUMONT Longtemps abandonné par les parisiens, le quartier prend de plus en plus de valeur et d’habitants 14 000 de plus en 7 ans grâce à des loyers moins chers, une qualité de vie agréable, un coin bien desservi par les transports en commun et un quartier qui reste dans son jus avec notamment la Villette et les Buttes-Chaumont. XXe arrondissement 598 ha MÉNILMONTANT Situé sur la rive droite de la Seine, le dernier arrondissement de l’escargot est connu pour son cimetière du Père-Lachaise qui abrite de multiples personnalités mais aussi pour son quartier de Belleville très animé et apprécié des plus fêtards ! Et vous, quel est votre arrondissement préféré ? Si vous souhaitez faire le tour des arrondissements de Paris, on vous conseille les plus belles balades à vélo ! + D’INFOS Photo de une paris ©
Resserrantson bandana rouge, Vanessa*, qui assistait à sa deuxième séance, est conquise : "Vous savez, dans le milieu de la détention, on a besoin de s'évader. C'est Exposé présenté au colloque Georges Canguilhem. Science, technique, politique perspectives actuelles » Liège, 22 avril 2016 par Pierre Macherey Depuis que les toutes premières publications de Georges Canguilhem ont été tirées de l’oubli dans lequel il les avait lui-même reléguées et ont été remises en circulation dans le tome I de l’édition de ses Œuvres Complètes, on ne peut plus ignorer que le point de départ de son parcours a été une philosophie du jugement et des valeurs, tournée vers l’affirmation d’un devoir-être, avec, à la source et à l’initiative de cette affirmation, une position philosophique de sujet qui en assume pleinement la responsabilité en philosophie, comme à l’égard du monde du vivant et de la société, Canguilhem a fait d’emblée le choix du normatif ». À l’examen, il apparaît que l’ensemble de l’œuvre théorique qui a été élaborée à partir de ce point de départ et sur sa lancée est restée continûment fidèle à cette exigence » ce n’est pas un hasard si ce mot, exigence », qui traduit la puissance normative propre à un sujet assumant la pleine responsabilité de ses jugements, revient souvent sous la plume de Canguilhem. Cette rigoureuse obstination ne l’a cependant pas empêché de pratiquer un esprit créatif d’invention et d’ouverture, en se confrontant aux manifestations plurielles de la vie ainsi qu’aux diverses réalisations historiques de la culture humaine sous les formes, principalement, de la technique, de la cognition et de l’organisation sociale, qui ne sont elles-mêmes rien de plus, au degré de complication qui définit chacune, que des réalisations de la dynamique vitale à côté d’autres. Jusqu’au bout, Canguilhem est resté un philosophe du devoir-être ; mais sa conception du devoir-être s’est considérablement enrichie, et s’est chargée d’implications qui, en la précisant, en ont peu à peu infléchi l’orientation première1. En 1980, s’approchant du terme d’un parcours intellectuel entamé cinquante ans plus tôt, Canguilhem déclare à la fin de sa conférence sur Le cerveau et la pensée Le Je n’est pas avec le monde en relation de survol, mais en relation de surveillance. »2 Est par là mise en balance la conception d’un sujet transcendant, soustrait au monde et s’assurant face à lui une position exceptionnelle de domination et d’autorité, avec celle d’un sujet immanent à la réalité et au processus complexe de ses relations internes qui, sans s’en extraire, remplit vis-à-vis de ce processus une fonction critique d’examen, l’interroge sur les valeurs que spontanément il met en œuvre, en discute les orientations d’une manière qui n’est pas seulement théorique mais pratique le premier est une entité métaphysique, et le second un être vivant, un sujet biologique. Il y a donc deux manières bien différentes d’en appeler à un devoir-être l’une s’inscrit dans une perspective idéale d’absoluité, propre à un sujet substantiel qui se situe à la verticale du monde qu’il considère de haut et de loin dans un esprit de légitimation dont il se réserve l’entière initiative ; l’autre, au contraire, maintient une appartenance au monde d’où se dégage, à l’horizontale, et comme portée de biais de manière rasante, une leçon de relativité assumée par un sujet non plus substantiel mais modal, parce qu’il se tient à la mesure de ce monde dont il est un élément parmi d’autres, en négociation, et éventuellement en conflit, donc en permanence en train de se mesurer avec eux, ce qui précisément définit sa condition de mode » qui n’est pas substance ». La question que soulève la juste compréhension de la pensée de Canguilhem et de l’évolution qu’elle a suivie sur un demi-siècle est celle de savoir comment elle s’est située et a profilé ses allures propres, ses exigences, face à cette alternative du dedans et du dehors, de l’immanence et de la transcendance, du relatif et de l’absolu, du subjectif et de l’objectif, dans laquelle il ne serait pas absurde de voir une manifestation de la polarité de la vie. L’hypothèse sous-jacente à l’étude qui va suivre est que la prise en compte des implications objectives et subjectives de l’idée de milieu fournit un éclairage privilégié, sinon exclusif, sur la manière personnelle dont, en tant que sujet philosophique de pensée, Canguilhem a géré en pratique cette alternative du substantiel et du modal qui, de toutes façons, ses enjeux n’étant pas seulement théoriques et cognitifs, ne pouvait être tranchée déductivement par les moyens du raisonnement pur, indépendamment des apports divers, contrastés, et pour une large part imprévisibles de l’expérience et des matières étrangères » que celle-ci met en oeuvre. Pour résumer brièvement les enjeux de cette hypothèse, elle revient à avancer que, pour Canguilhem, le milieu n’a pas seulement été un objet de spéculation, vis-à-vis duquel pût être adoptée, à distance, une attitude de survol mais il lui a fourni le contexte, c’est-à-dire en un sens le milieu, avec les équivoques et les contrastes propres à cette chose entre toutes bizarre et incertaine qu’est un milieu », depuis lequel, en y remplissant aussi rigoureusement que possible une fonction de surveillance, il a poursuivi son effort en vue d’assumer, en responsabilité, et dans un esprit d’exigence, la tâche de sujet philosophique et normatif de pensée qu’il s’était assignée. À la lumière de cette hypothèse, il apparaît que la philosophie de Canguilhem pourrait bien être une philosophie du milieu, avec les deux valeurs objective et subjective du génitif c’est-à-dire une philosophie nourrie par une réflexion sur l’idée de milieu ou à son propos, mais aussi une philosophie située en plein milieu de la réalité polaire désignée par cette idée dont elle épouse pas à pas les fluctuations sans préjuger de leur issue. Pour développer et mettre à l’épreuve cette hypothèse, il faut reprendre le problème à son point de départ. Que signifie aux yeux de Canguilhem prendre parti philosophiquement en faveur d’un devoir-être ? Ce n’est pas appréhender celui-ci comme un terrain tout préparé et structuré dans lequel il n’y aurait qu’à s’engager sans l’interroger au préalable sur ses conditions de possibilité. Or ces conditions sont et ne peuvent être que polémiques et antagoniques. Choisir la voie du devoir-être pour s’orienter dans la pensée, c’est récuser l’autre voie possible, qui est celle de l’être et de ses intangibles nécessités contre lesquelles butent les exigences axiologiques, ce qui contraint ces exigences à se démettre en faveur de ces nécessités. Tout au long de son parcours intellectuel, Canguilhem a été aux prises avec un adversaire qui est, peut-on dire, l’ontologisme celui-ci se manifeste aussi bien à travers l’illusion de normalité, qui ramène le normal à une catégorie de l’être, qu’à travers la représentation de la technique comme science appliquée, qui méconnaît son caractère vital d’expérience pratique associant travail, main mise et prise de risque sur fond d’aventure3, ou encore à travers l’objectivisme causal qui, grâce à une procédure d’abstraction, ramène la réalité à un ensemble de déterminations données de toute éternité, dont il ne reste à la connaissance scientifique qu’à formuler, soi-disant telles quelles, les lois. L’ontologisme, dont les manifestations sur le plan de la cognition sont le positivisme et le scientisme, et plus généralement ce qu’on peut appeler le représentativisme, consiste dans la remise à plat, la neutralisation et la réification des données du monde et des expériences de la vie, maintenues sous une garantie uniforme d’objectivité modulée, comme l’explique Hegel dans le premier tome de sa Science de la logique qui est consacré précisément à une logique de l’être », sous les catégories de la qualité, de la quantité et de la mesure, catégories qui, à des niveaux différents de complication, exploitent le même fond commun, l’être tel qu’il est ou est censé être, dont elles mettent en évidence et renforcent l’unité dans une telle perspective, penser c’est, sous les formes les plus diverses, penser un, donc uniformiser, homogénéiser, cohérer, faire converger, rassembler, et en dernière instance confondre, sous la caution d’un ontologisme primaire qui réduit les différences en les plaçant sous une échelle commune d’appréciation. Selon Hegel, c’est l’étroitesse spécifique à cette manière de penser qui contraint à la dépasser, en renonçant à penser un, au premier degré, pour se mettre à penser deux, forme réflexive propre à ce qu’il appelle une logique de l’essence, qui introduit dans l’être la puissance divisante du négatif, et prépare ainsi le passage d’une logique objective à une logique subjective, ou logique du concept ; cette dernière consiste à penser trois, par le biais de la transfiguration de la négation simple, encore à l’œuvre dans la logique de l’essence, en négation absolue ou négation de la négation qui, par une opération d’Aufhebung dont le modèle est fourni par le calcul et par la grammaire, assure, après une longue suite de détours, le retour du positif, et referme sur lui-même le cercle de la spéculation logique. La critique de l’ontologisme, qui, alimentée par la confrontation à des matières étrangères » fournies en dernière instance par les diverses manifestations de la vie naturelle et sociale, donne son impulsion à la réflexion philosophique de Canguilhem, débouche elle aussi sur une conception qui fait fond sur le principe de la négativité et qu’il n’hésite pas à appeler à l’occasion dialectique », quoiqu’elle diverge sur le fond par rapport à la conception hégélienne qui relève en dernière instance d’une philosophie de l’Esprit dont le fil conducteur est le finalisme, voie royale assurant le retour du même une fois toutes les différences surmontées or, ce qu’on vient de désigner à l’essai en se servant de la formule philosophie du milieu », – on pourrait aussi parler d’une philosophie au milieu » –, se situe précisément en alternative à une philosophie de l’Esprit, tentative ou tentation réconciliatrice, dont Canguilhem n’a cessé de se démarquer4, ce qui, si on y réfléchit bien, est une façon de reconnaître implicitement, sinon son bien-fondé, du moins la puissance d’attraction qui, tel un phénix, fait interminablement renaître de ses cendres cette forme idéalisante de spéculation que constitue le spiritualisme, contre laquelle on n’a jamais fini de mener combat. La dialectique » dont il lui arrive de se réclamer à titre personnel, nourrie par la lecture de l’Essai pour introduire en philosophie le concept de grandeurs négatives de Kant, par celle des oeuvres de Renouvier et de Hamelin, par celle des philosophes néo-kantiens des valeurs de l’école de Heidelberg, et pour finir par celle des travaux que Bachelard a consacrés aux jeux contrastés de la connaissance scientifique et de l’imagination, consiste pour l’essentiel en une philosophie du non » qui fait jouer à plein, sous un horizon d’inachèvement, le principe de la négativité en écartant la possibilité de sa conversion magique en négation de la négation destinée à assurer, sous la figure d’un ontologisme de part en part spiritualisé, et refinalisé, le retour triomphal de la positivité. Les références philosophiques, d’inspiration expressément anti-hégéliennes, qui viennent d’être évoquées, renvoient à un remaniement de la perspective dialectique, qui assigne au négatif une position d’altérité ne devant pas être interprétée de manière défective mais affirmative. Comme l’écrit Kant en vue de repenser le rapport entre action et réaction développé par la physique newtonienne Les grandeurs négatives ne sont pas des négations de grandeurs …] mais au contraire quelque chose de vraiment positif en soi, qui est simplement opposé à l’autre grandeur positive. »5 Il s’agit donc d’opposés réels, dont seule la relation est marquée par la négativité, étant écartée la possibilité qu’aucun des termes de cette relation puisse être considéré comme négatif ou positif en soi autrement dit, ceux-ci, tout en s’opposant, coexistent et d’une certaine manière se complètent6, s’appellent réciproquement, sans toutefois se concilier ni fusionner. Ce qui est réel », ce qui constitue la trame de la réalité en tant que milieu, milieu de vie ou milieu de pensée, ce n’est pas l’un à l’exclusion de l’autre, c’est-à-dire en fin de compte l’un sans l’autre, mais leur relation antagonique, leur contrariété » dirait Hamelin7, donc leur polarité, qui, si elle est amenée à revêtir des formes indéfiniment variées, ne peut être résolue, c’est-à-dire supprimée, dans l’absolu. Dans cet esprit, Rickert soutient Pour progresser jusqu’au tout, la philosophie doit étudier partout l’un et l’autre, donc procéder de manière hétérologique. Sa méthode est apparentée à la méthode dialectique » au sens de Hegel et doit malgré tout en être nettement séparée. La négation de la thèse, ou l’antithèse, ne suffit pas. Il s’agit, avec l’hétérologie d’une ad-jonction Er-Gänzerung positive de la thèse. »8 Lorsque Canguilhem écrit, en 1943, dans son Essai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique Le pathologique doit être compris comme une espèce du normal, l’anormal n’étant pas ce qui n’est pas normal, mais ce qui est un autre normal »9, il adopte précisément le point de vue hétérologique défendu par Rickert. Ce point de vue est à la base de son concept de valeurs négatives » qui, paradoxalement, en introduisant la négation au cœur des valeurs, conduit dialectiquement à affirmer, au sens fort du terme, la nécessité de leur conflit, qui constitue leur horizon indépassable vivre, travailler, connaître, c’est, sous des formes variée, se trouver en plein milieu ou au coeur de ce conflit des valeurs, donc y participer en adoptant à son égard une attitude d’extrême vigilance. Dans la partie complémentaire du Normal et le Pathologique rédigée vingt ans après » l’Essai, cette position est à nouveau affirmée, étant cette fois accompagnée de la référence à Bachelard, que Canguilhem situe dans le même courant dialectique » qui met en avant le concept d’opposition au détriment de celui de contradiction Une norme tire son sens, sa fonction et sa valeur du fait de l’existence en dehors d’elle de ce qui ne répond pas à l’exigence qu’elle sert. Le normal n’est pas un concept statique ou pacifique, mais un concept dynamique et polémique. G. Bachelard, qui s’est beaucoup intéressé aux valeurs sous leur forme cosmique ou populaire, et à la valorisation selon les axes de l’imagination, a bien aperçu que toute valeur doit être gagnée contre une antivaleur. »10 Lorsqu’il a pris connaissance des travaux de Goldstein, Canguilhem a été confirmé dans cette orientation de pensée qui, comme Marx s’y était déjà essayé en empruntant d’autres voies, conduit à expurger la dialectique de ses présupposés hégéliens, présupposés qui, par une sorte de miracle spéculatif, associent nécessitarisme et finalité. Ceci posé, l’appel aux valeurs propre à une philosophie du devoir-être revêt sa pleine dimension. Si les valeurs contestent les faits, ce n’est pas qu’elles aient la prétention de se substituer à eux elles ne sont pas des faits de niveau supérieur, comme le professe le platonisme de premier degré qui soutient la doctrine cousinienne Du vrai, du Beau, du Bien », une manière de voir à laquelle il est impensable que Canguilhem ait pu, par un biais ou un autre, se rallier. Les valeurs, qui sont en conflit entre elles davantage qu’elles ne sont en conflit avec les faits, ne sont pas des possibles idéaux, des formes rationnelles en attente de leur réalisation sur laquelle elles anticiperaient, et dont l’évocation obéit fatalement au mouvement rétrograde du vrai. De ce point de vue, Canguilhem se place dans le sillage de la critique de la métaphysique effectuée par Kant dans la Dialectique transcendantale » de la Critique de la raison pure les valeurs qui orientent des jugements ne correspondent à rien de réel en soi qui puisse faire l’objet d’une connaissance avérée ; elles se contentent de remplir à l’égard de ce qui arrive une fonction régulatrice, du type de celle exercée par les idées de la raison, qui consiste en l’indication, sur le mode du comme si », de possibilités, rien de plus. Si les valeurs interviennent dans les réseaux complexes de la réalité, c’est donc en tant que possibles réels » qui, à même son déroulement, révèlent la négativité immanente à ses relations et en impulsent dynamiquement les transformations ; elles ne sont pas un autre réel mais ce qui, au sein même du réel, l’incite à devenir autre, à emprunter des allures nouvelles répondant aux exigences qu’elles formulent. De tels possibles sont à tous égards utopiques », au sens où l’utopie n’est pas l’évocation, au futur, d’un autre monde destiné à prendre la place de celui qui existe actuellement, mais représente, à l’intérieur de ce monde-ci, au présent, le travail du négatif qui le taraude et le hante dans ses profondeurs, en révélant que, tel qu’il est, ça ne va pas, etwas fehlt » pour reprendre une terminologie utilisée par Derrida, la véritable alternative aux évidences et aux nécessités de l’ontologie, c’est une hantologie »11. L’historicité telle que Canguilhem la conçoit, suivant la leçon de Renouvier, c’est avant tout le sens du possible qui impulse un devenir les valeurs qui confortent ce sens ne planent pas au-dessus du monde tel qu’il est, en se tenant en position de survol, elles ne prophétisent pas ; mais, en en suivant pas à pas les tours et les détours, en se glissant dans ses plis, elles en représentent la contestation interne. La fonction de surveillance qu’il leur revient en propre d’exercer révèle que les faits » sous les apparences desquels la réalité se manifeste ne sont pas, comme on se le figure naïvement, des tout faits », sous une forme achevée, statique, à prendre ou à laisser comme telle. C’est pourquoi les vraies valeurs, celles qui sont en mesure d’enclencher une dynamique normative, sont toutes sans exception des valeurs négatives ; elles représentent l’intrusion du négatif dans l’état de fait qu’elles remettent en question, et ouvrent ainsi, dans un climat d’incertitude et d’insécurité12, la perspective d’un devenir ce sont elles qui polarisent en incitant, là où on a l’habitude de ne voir qu’un, à penser deux, donc à faire la différence, à diviser, à s’opposer, dans un esprit, non d’acceptation, mais de contestation et de refus13. À cela s’ajoute que ces valeurs, dont la position répond au mouvement même de la vie, n’ont pas le statut de formes définitivement structurées et précisément localisées vers lesquelles il n’y aurait qu’à faire retour ce sont des tendances, qui, tournées vers l’avant, propulsent le donné dans le sens de sa transformation, sa Veränderung » dirait-on dans le langage de Marx ; elles ne consistent pas en l’adaptation à des normes imposées du dehors mais en l’invention de nouvelles normes dont le style, le schème » dirait-on dans le langage de Kant14, se précise au fur et à mesure de leur exercice. C’est pourquoi, thèse sur laquelle Canguilhem est revenu inlassablement, sans trouver de raison valable pour la remettre en question, c’est la maladie qui est la vérité de la santé, le pathologique l’épreuve du normal, et non l’inverse Vivre, pour l’animal déjà, et à plus forte raison pour l’homme, ce n’est pas seulement végéter et se conserver, c’est affronter des risques et en triompher. La santé est précisément, et principalement chez l’homme, une certaine latitude, un certain jeu des normes de la vie et du comportement. Ce qui la caractérise, c’est la capacité de tolérer la variation des normes auxquelles seule la stabilité, apparemment garantie et toujours nécessairement précaire, des situations et du milieu, confère une valeur trompeuse de normal définitif. »15 Cela est vrai de toutes les expériences de la vie sans exception, au nombre desquelles l’effort en vue de connaître objectivement la réalité qui définit en propre l’esprit scientifique cet effort, bien loin de procéder d’une rupture avec le monde de la vie qui, une fois accomplie, permettrait de suivre, d’acquis en acquis, une voie uniment progressive répondant aux seules nécessités du raisonnement pur, n’avance que sous l’impulsion du conflit des valeurs, à travers la confrontation à des valeurs négatives, c’est-à-dire en surmontant sans cesse des obstacles ; l’histoire des sciences a précisément pour contenu cette interminable confrontation, dont elle restitue les incidences et les rebonds, en s’abstenant de supposer que ceux-ci conduisent quelque part et constituent, sur le modèle d’un chemin de croix spéculatif, les étapes menant à un terme définitif qui serait la vérité ultime et positive des choses. Sur ces bases, il est possible de prendre en considération la réflexion que Canguilhem a consacrée à l’idée de milieu et d’examiner le sens dans lequel elle s’est orientée. Ce qui caractérise dès l’abord cette idée, c’est l’hétérogénéité et la dispersion des champs auxquels elle renvoie, ce qui favorise la prolifération des valeurs négatives. Ses implications sont si diverses, mêlées et fluctuantes16, qu’elles en remettent en cause la consistance et la fiabilité, ce qui ne la rend pas moins stimulante intellectuellement, bien au contraire la pensée, comme l’histoire, comme la vie, n’avance pas que par ses bons côtés ou par ses bons concepts sur une ligne toute droite dont il n’y aurait qu’à suivre du début jusqu’à la fin le tracé17. Lorsque, suivant sa méthode habituelle, Canguilhem a abordé le concept de milieu par le biais de l’histoire complexe de sa formation, c’est-à-dire aussi de ses transformations et de ses déformations, il lui a assigné à la fois des commencements et une origine. Ses commencements se situent factuellement sur la plan de la gnoséologie physique c’est dans le contexte propre à la mécanique newtonienne, fondée sur le principe de l’action à distance récusé par le cartésianisme, que cette idée, qui a été ensuite transposée dans le champ de la biologie, a commencé à s’élaborer, puis s’est développée dans une perspective d’élargissement et d’extension. Toutefois, ces commencements, et ce qui en est peu à peu sorti, au terme de débats dont celui du lamarckisme, théorie de l’adaptation au milieu, et du darwinisme, théorie de la sélection par le milieu18, fournit une illustration exemplaire, ne restituent pas toute la portée de ce concept. Celle-ci ne se révèle que si on remonte jusqu’à son origine, bien antérieure à ses commencements effectifs. Comme Canguilhem le montre tout à la fin de son article sur Le vivant et son milieu », où, après avoir restitué l’histoire sinueuse suivie par l’idée de milieu de la fin du XVIIe siècle jusqu’au XXe siècle, il effectue un étonnant retour en arrière de deux mille ans, cette origine est stoïcienne C’est la théorie de la sympathie universelle, intuition vitaliste du devenir universel, qui donne son sens à la théorie géographique des milieux. Cette théorie suppose l’assimilation de la totalité des choses à un organisme, et la représentation de la totalité, sous la forme d’une sphère, centrée sur la situation d’un vivant privilégié l’homme. »19 Ce type de spéculation, qui assimile le monde non à un mécanisme mais à un organisme, est orienté dans le sens d’une totalisation tournée vers le dedans, ce qui suppose un centre, et non plus dans celui d’une expansion indéfinie, tendanciellement décentrée, tournée vers le dehors, selon le modèle qui a fini par prédominer lorsque, à l’époque moderne, la représentation de l’univers infini a supplanté celle d’un cosmos fini et fermé sur lui-même. La notion de milieu, telle qu’elle se présente aujourd’hui, prend sens à la croisée, et en quelque sorte au milieu » de ces deux tendances opposées dont l’une lui confère le caractère d’une donnée objective offerte à l’analyse et au calcul, alors que l’autre revêt une dimension subjective qui relève en dernière instance d’une conviction imaginaire, celle de se trouver au centre du monde. Milieu », mot lui-même composé, s’écrit et se comprend selon la première perspective, dérivée de ses commencements, mi-lieu », qui constitue un champ intermédiaire à l’intérieur d’un espace décentré et homogène ; selon la seconde, qui dérive de son origine, il s’écrit et s’interprète mi-lieu », en référence à la position d’un centre situé à l’intérieur d’un espace qualifié et différencié20. Être au milieu », formule dont Pascal se sert pour caractériser la condition humaine, c’est être au rouet » de ces deux orientations opposées dont le conflit, la disproportion » comme l’appelle Pascal, génère une inquiétude existentielle21. Toute la question est de savoir si la conception objective » du milieu, qui a donné naissance à une nouvelle physique, fondée sur le principe général du déterminisme, d’où le concept de milieu a tiré ses commencements, a définitivement supplanté la conception subjective » qui a constitué son origine, après que celle-ci ait été disqualifiée au nom du primat de la raison sur l’imagination. Or, il n’en est rien, comme on est amené à le constater lorsqu’on aborde la notion de milieu au point de vue de la connaissance de la vie, dans une perspective qui n’est plus abstraite et théorique mais concrète et pratique en effet, il apparaît alors qu’il n’y a pas de milieu en soi, entièrement déterminé dans son être par des conditions naturelles, mais il n’y a de milieux que pour des vivants, en relation avec leurs besoins et leurs tendances qui ne cessent de les reconfigurer22. La connaissance de la vie n’a pas affaire à des êtres dont la constitution pourrait être étudiée indépendamment des rapports qu’ils entretiennent avec un milieu d’existence, qui serait lui-même déterminé en fonction de ses lois propres, donc indépendamment des vivants qui l’investissent sous des formes qui font intervenir la considération non seulement de l’être mais d’un devoir-être pour cette forme spécifique de connaissance, et c’est ce qui la singularise radicalement, ce qui existe d’emblée c’est l’ensemble fluctuant des relations d’interpénétration réciproque entre des vivants et leurs milieux d’existence, ensemble qui constitue une totalité à la fois indécomposable, inanalysable, et en cours permanent de transformation. Les milieux des vivants ne sont pas des états donnés une fois pour toutes, relevant d’une logique de l’être, mais des champs d’action, d’intervention et de circulation, offerts comme tels au sens du possible, dans une perspective non pas ontologique mais axiologique23. Cette nouvelle approche de la notion de milieu est confirmée, sur le plan de l’éthologie animale par la distinction que fait Uexküll entre Umgebung environnement géographique neutralisé et Umwelt monde centré sur un sujet d’initiatives mettant en œuvre ses valeurs propres, sur le plan de la géographie humaine par le possibilisme »24 de Vidal de La Blache, sur le plan de la pathologie humaine par la réflexion de Goldstein au sujet du Kranksein, et sur le plan de l’ergonomie par les études que Friedmann a consacrées aux aspects proprement humains, non mécanisables, du travail industriel25 les uns et les autres ont réorienté la conception du milieu dans le sens de son recentrement sur un sujet axiologique, à l’opposé de la tendance déterministe, objectivante et neutralisante, privilégiée par un rationalisme positiviste et scientiste. Toutefois, il ne faudrait pas croire que cette resubjectivation va dans le sens d’un retour en arrière, c’est-à-dire d’une réhabilitation de l’animisme sur lequel avait été bâtie la conception antique du cosmos elle amène au contraire à reprendre de fond en comble, en vue de reconstruire cette notion sur de nouvelles bases, la notion de sujet en tant que principe centralisateur autour duquel un monde se dispose et s’organise, donc prend forme dynamiquement. Pour y voir plus clair à ce sujet, il est utile de revenir à la question de l’anthropocentrisme, qui est au cœur, reprenons les termes de Canguilhem qui viennent d’être cités, de la représentation de la totalité, sous la forme d’une sphère, centrée sur la situation d’un vivant privilégié l’homme ». Cette représentation, qui a longtemps prévalu, a été disqualifiée quand a été effectué, à l’époque moderne, le passage du géocentrisme à l’héliocentrisme dont a résulté une objectivation de la notion de milieu allant dans le sens de son illimitation et de son décentrement l’homme n’a pu alors continuer à se percevoir comme se trouvant au centre du monde, et d’un monde fait à sa mesure, mais il a été rejeté à sa périphérie, une périphérie qui se trouve à la fois partout et nulle part. Mais, congé ayant été ainsi donné au préjugé anthropocentriste, on n’en a pas fini pour autant avec un autre présupposé, qui est celui de l’anthropomorphisme, comme le montre Canguilhem dans son article sur L’homme et l’animal d’un point de vue psychologique selon Charles Darwin ». Dans La Descendance de l’homme 1871 et dans l’ouvrage consacré à l’Expression des émotions chez l’homme et chez l’animal 187226 sont jetées les bases d’une psychologie comparée qui relie l’homme et l’animal en installant entre eux une différence, non de nature, mais de degré, ce qui revient à projeter sur l’ensemble des vivants un principe de mesure que son caractère quantitatif rend homogène dans l’abstrait, et qui est en réalité calqué sur le type des classifications humaines. Alors, c’est par rapport à l’homme que l’ensemble des vivants se trouve évalué, ce qui incite à nous représenter comme des animaux à valeur ajoutée »27, donc, inversement, à représenter les animaux comme des hommes à valeur diminuée, et même, si on adopte le paradigme de l’échelle des êtres, de plus en plus diminuée. En conséquence, c’est dévaloriser l’animal pour valoriser l’homme au nom de la conception que celui-ci se fait de ses propres valeurs, alors que celles-ci sont étrangères à celles des autres vivants En somme la Descendance de l’homme aurait seulement opéré un coup de force dans la nomenclature. L’adjectif sapiens, jusqu’alors accolé à homo, serait désormais accolé à animal, homo y compris. Mais dans ce transfert l’adjectif conserverait quelque empreinte du substantif auquel il était initialement appliqué. »28 Suivi jusqu’à ses ultimes conséquences, ce présupposé anthropomorphique conduit à penser qu’il n’y a de vrai sujet, pleinement constitué, qu’humain, les autres vivants étant renvoyés au statut de quasi sujets, sujets incomplets, imparfaits, voire même manqués, auxquels fait défaut, du moins en partie, la capacité entière d’évaluation et de jugement qui appartient à l’humain comme tel et le définit. Cette position est celle d’un évolutionnisme de premier degré, au point de vue duquel l’antérieur est automatiquement inférieur, et le postérieur supérieur. Or, dès la thèse de médecine de 1943, Canguilhem avait pris nettement distance avec une telle manière de voir Vivre, c’est, même chez une amibe, préférer et exclure. »29 Préférer et exclure, en faisant la différence entre ce qui est estimé utile et le nuisible, manifestations élémentaires de la polarité de la vie, c’est exprimer des exigences, en rapport avec un devoir-être, donc, au sens propre du terme, juger, même si ce n’est pas en conscience et à bon escient. Dans des notes rédigées en 1941 au moment où Canguilhem est engagé dans le travail de préparation de sa thèse de médecine, il écrit Si nous admettons, en accord du reste avec la suggestion étymologique, que juger c’est discriminer et évaluer, pourquoi refuserions-nous le jugement même à une amibe, à un végétal ? Partout où il y a vie […] il y a discernement et choix et donc il y a jugement. Parce que la conscience relative dont il jouit permet à l’homme de construire une théorie du jugement, cela n’entraîne pas que la puissance de juger commence à lui et soit refusée aux vivants autres que lui. »30 De ce que la puissance de juger ne commence pas à l’homme résulte que ce n’est pas en fonction des normes édictées par l’homme d’après les modalités spécifiques que cette puissance de juger revêt pour lui et si l’on veut en lui, dans son monde propre, que celle-ci doit être interprétée généralement, ce qui revient à la faire rentrer dans une grille homogène et continue où toutes les formes possibles d’exercice de cette puissance de préférer et d’exclure sont rabattues sur un même type intellectualisé repris de l’homme. De ce point de vue, le préjugé anthropomorphique n’est qu’un avatar de l’ontologisme qui fait tout rentrer dans l’ordre du même. Sans doute, l’amibe, lorsqu’elle préfère ou exclut, donc lorsque, à son niveau, – quantum in se est », dirait Spinoza –, elle juge, ne le fait pas, non seulement de la même manière, mais de manière comparable, c’est-à-dire évaluable en termes de plus ou de moins, avec celle qui est propre à l’humain elle le fait de manière toute différente – Spinoza dirait selon les exigences de son conatus propre31 –, ce qui exclut une telle comparaison. Sur le plan de la vie, s’il y a partout puissance de juger, c’est-à-dire de discriminer l’utile du nuisible, il n’y a pas de forme universelle du jugement posée en référence à des modèles idéaux du bien et du mal qui, considérés pour eux-mêmes, auraient une portée purement théorique et seraient susceptibles d’être rationalisés. La puissance de juger s’exerce selon des types irréductibles les uns aux autres chez tous les vivants sans exception, – y compris les végétaux ; ces derniers, bien qu’ils ne disposent d’aucune mobilité ne sont pas tout à fait privés de sensibilité, donc ont, même si cette conscience n’est pas réfléchie et ne s’accompagne pas de conscience de soi, conscience de leur environnement dont ils ressentent la présence à travers les sollicitations venues de lui qu’ils perçoivent parce qu’elles ont un sens pour eux 32. Cela signifie que ces vivants sont tous, chacun à sa manière, sujets de jugement, en l’absence d’une forme-sujet générale, définissable une fois pour toutes dans sa forme, à laquelle ces différentes façons d’être sujet puissent être rapportées lorsque l’homme élabore l’idée d’une forme-sujet dotée de conscience, c’est dans le contexte propre à ses conditions d’existence qui impliquent la capacité de réfléchir et de raisonner mise en œuvre, cultivée et mémorisée au cours de sa longue histoire par Homo sapiens. De cette conscience-là, qui n’est cependant pas le type universel de la conscience mais représente les modalités de celle-ci qui ont été informées par la culture et les pratiques mémorielles qui lui sont propres, le végétal et l’amibe sont manifestement privés mais cela ne les empêche pas d’être eux aussi, dans l’ordre qui les définit, sujets » à l’intérieur de leurs mondes où ils détiennent, dans certaines limites, autant qu’il est en eux de le faire, la position de centres de jugement et d’initiative, capables comme tels de réagir à des sollicitations venues de leur environnement. Il en résulte que être sujet, pour un vivant quel qu’il soit, ce n’est pas prioritairement être sujet de raison, ce qui, à la rigueur, mais c’est encore bien réducteur, peut être avancé à propos de l’homme, mais c’est être sujet d’action, engagé dans le monde d’une manière qui n’est pas uniquement représentationnelle et mentale mais aussi, et même avant tout, comportementale et corporelle. Être sujet, ce qui n’est pas une condition donnée de manière statique, c’est donc avant tout se trouver dans un rapport d’interpénétration réciproque avec son milieu d’existence, et adopter tant bien que mal, en prenant des risques, les allures de vie qui répondent dynamiquement à ce rapport ; en conséquence, c’est développer, autant qu’on y est enclin par sa nature, le sens du possible. Devoir être, à ce point de vue, ne se résume pas au fait de se soumettre mécaniquement à des obligations extérieures, mais consiste à être incliné par sa nature propre dans le sens d’un mouvement tendanciel dont le principe est immanent à son sujet »33. L’identité d’un tel sujet, qui n’est pas réductible à un état ou à un acquis, est elle-même tendancielle, c’est-à-dire qu’elle se constitue et se transforme au fur et à mesure que se déroule le cycle de ses interférences avec son milieu ; elle reste une virtualité qui demeure en permanence à mettre en œuvre34. À ce point de vue, il n’y a de milieu, comme il n’y a de sujet, que virtuels. Ce qui spécifie l’humain par rapport aux autres vivants, c’est que cette plasticité est portée par lui à sa puissance maximale l’évolution naturelle et son histoire propre, qui, il ne faut pas l’oublier, est issue de cette évolution et n’en est en fin de compte qu’une production dérivée, une branche », lui ont donné la capacité à la fois de changer son milieu, par l’intermédiaire de la technique, et, au besoin, de changer de milieu en s’exterritorialisant, capacité dont les autres espèces ne disposent pas, du moins à ce degré et à ce rythme. La reconfiguration de la notion de sujet appelée par la connaissance de la vie en élargit donc l’extension en rétrécissant sa compréhension être sujet, au point de vue propre à cette connaissance, ce n’est rien de plus que préférer et exclure, en étant exposé à la polarité de la vie et de ses valeurs. Est-il permis de parler à ce propos de révolution copernicienne » ? Cette formule, on le sait, peut être prise dans des sens opposés. Dans son sens littéral, celui de Copernic, elle évoque la procédure de décentration et d’objectivation qui débouche à terme sur la représentation de l’univers infini35. Dans la reprise paradoxale qui en a été effectuée par une certaine vulgate kantienne, elle indique, exactement à l’inverse, une opération de recentrement, qui replace le sujet au centre d’un monde alors, ce dernier cesse d’être le monde » en général et devient, en particulier, son monde », celui qu’il recrée à sa mesure en utilisant les moyens qui lui sont fournis par son organisation mentale, sa raison ». Lorsqu’il forge le concept d’Umwelt, Uexküll explique que la biologie trouve accès à la doctrine de Kant qu’elle va scientifiquement exploiter dans la théorie des milieux en insistant sur le rôle décisif du sujet »36 ce rôle décisif concédé au sujet revient à le placer au centre d’un monde qui est, à tous égards, le sien », et ne peut en conséquence être représenté comme un ordre de réalité universellement diffus et englobant, espace neutre indépendant de la position du sujet qui l’occupe ou qui l’habite. Lorsqu’il fait ce rapprochement, Uexküll ne tient pas compte du fait que le sujet auquel il fait référence, qui se pose comme tel en rapport à l’Umwelt qu’il reconfigure autour de lui en fonction de ses valeurs propres, n’est pas, comme l’envisage Kant, un sujet mental, soumis aux règles d’une raison pure, mais un sujet corporel, d’emblée engagé dans le monde où il agit, ce qui change tout ce sujet n’est en aucun cas un esprit tourné prioritairement vers soi, un sujet qui se » pense, mais un être que son organisation corporelle, si elle peut être considérée en elle-même et pour elle-même d’un point de vue anatomique, met, si on la considère sur le plan de son fonctionnement, donc d’un point de vue physiologique, en rapport avec d’autres êtres naturels, vivants ou non vivants, à l’égard desquels il est amené à entretenir des rapports actifs de préférence ou d’exclusion, en formulant les exigences propres à un devoir-être » en cours d’effectuation. D’autre part, Uexküll donne à penser que, à son point de vue, chaque monde conformé en rapport avec un certain type de vivant et centré sur ses besoins spécifiques se présente comme un empire autonome, enfermé dans les limites de son ordre propre, tanquam imperium in imperio, serait-on tenté de dire ; il faudrait alors traduire cette formule comme un empire dans l’empire », ce second empire, qui contient tous les autres, étant le monde en général. En vue de développer cette idée, Uexküll utilise une parabole , celle du chêne et de ses habitants qui, selon ses propres termes, fournit le témoignage de ce qui se produit en grand dans le grand arbre de la nature »37. Pour les animaux qui s’y sont installés, – le renard qui a construit sa tanière entre ses racines, la chouette qui a trouvé au croisement de ses branches un poste d’observation commode, la fourmi qui fouille sous l’écorce de son tronc, etc. –, la même réalité naturelle fait l’objet de découpes différentes38. Le sujet-chêne, sujet-monde qui porte et renferme tous les milieux », contient les empires particuliers que s’y taillent, chacun pour soi, les différents vivants qui l’habitent en ignorant son existence et sans rien savoir de sa nature il constitue pour eux l’équivalent de la chose en soi inconnaissable à laquelle ils n’ont pas besoin de se référer pour exister et pour agir à leur façon propre. L’univers tel que Uexküll l’interprète, est peuplé de sujets, sujets intentionnels à défaut d’être réfléchis et conscients des buts vers lesquels leurs comportements sont orientés ; ces sujets déploient autour d’eux des mondes composés de signes que, s’ils ne les ont pas à proprement parler produits, tirés absolument du néant, ils ont sélectionnés. Kurt Goldstein a opposé à cette manière de voir l’objection suivante Ce ne serait possible que si chaque organisme individuel vivait solidement encastré dans un monde à part, son environnement, et si pour lui le reste du monde n’existait pas. Mais dans ce cas le problème de l’organisme serait simplement déplacé pour devenir le problème de cet environnement déterminé. En réalité la situation est toute différente. Chaque organisme vit dans un monde qui est loin de ne contenir que des excitations adéquates à cet organisme, il ne vit point dans son seul environnement », mais au contraire dans un monde où toutes les autres excitations possibles se font sentir et agissent sur lui. C’est de cet environnement en quelque sorte négatif qu’il doit venir à bout. En réalité il se fait sans cesse un choix parmi les événements du monde selon qu’ils appartiennent » à l’organisme ou qu’ils n’appartiennent pas à l’organisme. L’environnement d’un organisme n’est point quelque chose d’achevé, mais il se forme sans cesse à nouveau dans la mesure où l’organisme vit et agit. »39 L’environnement d’un organisme n’est point quelque chose d’achevé » il n’est pas donné tel quel avec l’organisme, au titre d’un prolongement ou d’une émanation de sa constitution, mais il est le résultat de son activité temporelle, au cours de laquelle l’organisme est en prise avec un monde dans lequel il lui faut à chaque fois se refaire une place en tenant compte des circonstances du moment. Pour revenir au modèle du chêne, celui-ci ne se présente pas comme un immeuble à plusieurs étages dont les différents occupants seraient confinés dans des appartements séparés, et n’auraient l’occasion de se rencontrer, fugitivement et sans suite, que lorsqu’ils en empruntent les parties communes ». Se retrouve ici l’ambiguïté constitutive de la notion de milieu, qui ne fonctionne pas à sens unique, mais est réversible, dans la mesure où elle joue simultanément du centre vers la périphérie mais aussi de la périphérie vers le centre, ce qui lui confère instabilité et inachèvement. La relation du vivant à son milieu ne présente donc pas le caractère d’un fait immuable, objectivement donné, mais elle est tendancielle, en cours d’effectuation, jamais achevée ; c’est pourquoi son allure est celle d’un devoir-être » dont la réalisation, soumise aux conditions de la précarité, n’est pas garantie. La fable du chêne racontée par Uexküll offre une certaine analogie avec la parabole du hérisson que Canguilhem commente dans La connaissance de la vie 40. Dans la pièce de Giraudoux, Electre, à laquelle cette parabole est empruntée, le mendiant qui la rapporte s’interroge sur le destin tragique qui amène les hérissons à traverser des routes où ils se font écraser. Or, selon Canguilhem, cette interrogation n’a aucun sens si on prend en compte les conditions dans lesquelles les hérissons sont amenés à se déplacer, non pas dans l’espace en général, mais dans leur espace à eux, tel qu’il se définit en fonction des besoins et tendances des vivants qu’ils sont, c’est-à-dire précisément des hérissons à l’intérieur de cet espace, il n’y a pas de routes, celles-ci étant tracées par les hommes à travers leur espace spécifique d’hommes modifié par les moyens des techniques humaines. En conséquence, il n’y a pas lieu de se demander quelle fatalité amène les hérissons à traverser les routes tracées par les hommes, car ces routes, qui figurent dans l’espace des hommes, n’ont pas place dans leur espace de hérissons, ce qui explique qu’ils s’y lancent à l’aveugle. Mais il faut aller plus loin si les hérissons ne traversent pas les routes humaines, ces dernières, elles, coupent, lacèrent, l’espace configuré en fonction de leur nature propre de hérissons, ce qui a pour eux des conséquences fatales qu’ils ne pouvaient prévoir car elles étaient privées pour eux de signification. Il serait donc inapproprié de soutenir que les espaces vitaux des hommes, des hérissons, et de toutes les autres espèces de vivants, se côtoient sans jamais se rencontrer, à la manière de locaux cloisonnés qui coexistent dans le cadre d’un immeuble collectif où, étant réunis, ils restent cependant définitivement indépendants les uns des autres bien au contraire, la réalité effective des mouvements vitaux accomplis à l’intérieur de ces différents espaces est affectée par les diverses formes que sont exposés à prendre leurs croisements, à l’intérieur d’un monde où, en permanence, ils interfèrent ou risquent d’interférer. Se retrouve ici la conflictualité immanente à la notion de milieu, qui fluctue entre deux pôles extrêmes, l’un objectif, neutre et indifférencié, l’autre subjectif, qualifié et valorisé. Ce qu’on appelle espace est pris entre ces deux manières d’exister selon l’une, il déploie ses régularités sur un plan général, uniformément, nécessairement, sans privilégier aucun type d’être ou de comportement ; selon l’autre, il revêt des allures spéciales, diversifiées, orientées en fonction des besoins des sujets qui en font leur champ d’action. D’un côté, il obéit à la logique de l’être, en vertu de laquelle il n’est qu’un contenant pour des mi-lieux ; de l’autre côté, il est mobilisé, entraîné par l’élan du devoir-être qui le diversifie en mi-lieux incommensurables entre eux. Dans une telle situation, vivre, persévérer dans son être, c’est-à-dire avoir à être, en étant porté par la puissance du virtuel et non en se soumettant aveuglément à des règles, n’est possible qu’en relation à la fois avec un mi-lieu et avec un mi-lieu. Il en résulte que ce n’est pas un état garanti, mais une expérience paradoxale, contrastée, hasardeuse, pleine de risques, incertaine, tendancielle, à la fois centrée et décentrée, tiraillée entre les deux pôles de l’objectif et du subjectif, dont l’opposition n’est pas susceptible d’être résolue. Le principal point d’inflexion du parcours suivi par Canguilhem a été la décision d’entreprendre des études de médecine, décision philosophique motivée par le désir de donner un contenu concret, puisé à même le déroulement des processus vitaux, à la réflexion au sujet du devoir-être. [↩]Cf. la reproduction de la conférence Le cerveau et la pensée », placée en tête du recueil des Actes du Colloque de 1990, Georges Canguilhem, philosophe, historien des sciences, Paris, Albin Michel, 1993, p. 29. [↩]La maxime comtienne Connaissance d’où prévoyance, prévoyance d’où action », qui établit, entre la science et la technique, une relation directe d’application, préfigure à sa manière la rationalisation du travail humain mise en oeuvre par le taylorisme, qui fait de l’ouvrier un organe de la machine, comme le montrent les recherches de G. Friedmann auxquelles Canguilhem a fait à maintes reprises référence. Cette mécanisation tendancielle du travail, qui repose sur la procédure de normalisation par laquelle sont engendrés des sujets productifs calibrés en vue d’accomplir le type de tâches auxquelles ils sont voués, constitue une forme de subordination à la loi de l’être, à la loi des choses ; celle-ci suscite inévitablement des résistances, donc l’appel à un devoir-être qui, à terme, retourne le rapport de la connaissance et de l’action. Marx pensait à quelque chose de ce genre lorsqu’il avançait, en vue de réduire les prétentions autotéliques de la raison, la thèse du primat de la pratique. [↩]Avec une ironie cinglante pleine de sous-entendus, la Note sur la situation faite en France à la philosophie biologique » épingle au passage le tropisme spiritualiste propre à la philosophie de tradition française, prompt à engendrer l’habitude de ne plus cultiver le jardin, en laissant ce soin à la Providence » Oeuvres Complètes, t. IV, Paris, Vrin, 2015, p. 319. [↩]Kant, Essai pour introduire en philosophie le concept de grandeur négative, trad. fr., Paris, Vrin, 1949, p. 76. Cette traduction, précédée d’une longue introduction, avait constitué un travail de maîtrise réalisé à Strasbourg par R. Kempf sous la direction de Canguilhem, qui en a lui-même préfacé l’édition. [↩]Dans son Esquisse d’une philosophie des valeurs 1939, E. Dupréel, que Canguilhem avait lu de près, déclare Un concept n’est possible que par un refoulement dans l’indéterminé de tout ce qu’on ne fait pas entrer dans sa compréhension ; il appelle le correctif de son anti-concept. Ce mot ne veut pas dire son contraire, mais son complément » p. 73, et Le philosophe est le penseur qui ne fait jamais abstraction des complémentaires » p. 289. [↩] La contradiction est une opposition absolue, l’opposé y est la négation, sans réserves, du posé. Or, si cela est, l’un des deux termes seul peut être réel, puisque l’autre est tout négatif. Mais le cas des contraires est tout dissemblable. Ils ne se nient pas entièrement l’un l’autre et cela demande qu’ils aient de la réalité l’un comme l’autre. La contrariété en un mot, est une opposition réelle. » O. Hamelin, Essai sur les éléments principaux de la représentation, Paris, PUF, 1952, p. 11 [↩]Rickert, Thèses pour le système de la philosophie » 1932, trad. fr. in Le système des valeurs et autres articles, Paris, Vrin, 2007, p. 266. Il est à noter que, lorsque Rickert assigne pour but à la philosophie de progresser jusqu’au tout », il veut dire qu’elle doit s’orienter dans le sens de cette progression, sans toutefois que cela signifie que celle-ci puisse parvenir à son terme. [↩]G. Canguilhem, Le normal et le pathologique, Paris, PUF/Quadrige, 1988, p. 135. [↩]Id., p. 176. [↩]Dans le Cours de philosophie générale et de logique professé en 1942-1943, donc au moment où Canguilhem compose son Essai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique, l’utopie est ainsi caractérisée L’utopie, c’est le nom que prend en matière sociale le caractère d’exigence opposé à l’existence, de tout jugement normatif » Œuvres complètes, t. IV, Paris, Vrin, 2015, note, p. 108. L’esprit d’utopie, c’est cette incitation à aller au-delà de ses manifestations données qui, de l’intérieur, creuse le réel elle l’engage sur la voie du devoir-être et de ses exigences » qui lui prescrivent d’être plus que ce qu’il est, de se dépasser. Cette manière d’appréhender l’utopie n’est pas éloignée de celle développée par Ernst Bloch à partir de l’opposition entre possible réel » et possible objectif » qui, comme Bergson l’avait fait dans sa conférence sur Le possible et le réel », procède du renversement de la relation du possible au réel le possible ne se situe pas en attente d’un réel dont il constituerait la promesse ou l’annonce anticipée, mais il représente d’emblée la face négative de ce réel dont il est la projection en acte ; il ne se situe pas en arrière du réel, comme un réel en puissance, mais devant lui, au titre d’une exigence qui pousse activement dans le sens de sa transformation, de sa transformation révolutionnaire dirait-on dans le langage du marxisme. Etwas fehlt », refrain d’une des chansons du Mahagonny de Brecht que Bloch a érigé en maxime de l’esprit d’utopie, exprime la puissance de transformation dont est porteur en lui-même, en tant que schème pratique, le négatif. [↩]Dans le même sens, F. Deligny place en alternative aux convictions surplombantes du croire » les expériences hasardées par le craindre », qui assume les incertitudes du monde tel qu’il est ou tel qu’il paraît être dans lequel il essaie tant bien que mal de s’orienter. [↩]L’appel aux valeurs, loin d’être porté par un esprit consensuel de réconciliation, remplit avant tout une fonction corrosive de contestation. C’est dans ce sens que Canguilhem a interprété la leçon de résistance » qu’il avait reçue de Cavaillès. [↩]Dans son Commentaire au troisième chapitre de L’Evolution créatrice, Canguilhem écrit Le schème, c’est moins une forme qu’une indication, une direction de forme » Œuvres Complètes, t. IV, Paris, Vrin, 2015, p. 158, ce qui souligne le caractère essentiellement dynamique de cette notion. Selon Kant, le principe du schématisme, fonction de l’imagination qui est en dernière instance le moteur de l’activité de la raison, est logé dans les replis secrets de l’âme humaine au titre d’une exigence, et même pourrait-on dire d’une exigence vitale, il en représente, au sens propre du terme, la tendance la plus profonde. C’est ce qui a conduit Heidegger, dans son livre sur Kant et le problème de la métaphysique, à réinterpréter l’ensemble de la démarche critique à la lumière de ce schématisme », qui place l’imagination au cœur du fonctionnement de la raison, proposition renversante, d’où ressort une image complètement nouvelle du kantisme, qui a choqué au moment où elle a été lancée voir à ce sujet le débat que, à l’occasion du colloque de Davos, Heidegger a eu en 1929, année où son livre a été publié, avec Cassirer, représentant d’un kantisme plus classique, plus rationnel » ; en raison de l’effet de stimulation qu’elle produit, cette relecture décapante, iconoclaste, mérite d’être prise en compte. [↩] Le normal et le pathologique », in La connaissance de la vie, Paris, Vrin, 1966, p. 167. [↩]En suivant l’histoire de cette notion, on rencontre des occurrences les plus contradictoires de celle-ci on parle de milieu intérieur » ou de milieu extérieur », de milieu propre » centré comme tel sur une position de sujet ou de milieu naturel » n’impliquant aucune position de sujet, etc. Etonnamment, cette notion navigue au milieu » de ces occurrences entre lesquelles elle balance sans fin, à l’interface du naturel et de l’artificiel. [↩] Nous estimons que les questions authentiquement importantes sont des questions mal posées […] Une question ne peut, en tant que telle, être que mal posée. » La formation du concept de réflexe aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, PUF, 1955, p. 123 C’est précisément parce qu’elle se dérobe à une analyse rationnelle directe que la notion de milieu est féconde, et oblige à remettre en question un certain nombre d’idées reçues. [↩]Dans le contexte propre à ce débat, le mot milieu » véhicule des significations complètement différentes pour Lamarck, il désigne la Nature grandiose et tragique des romantiques ; pour Darwin, c’est l’ensemble limité des concurrents et agresseurs potentiels qui se disputent un même espace vital. On trouve là un exemple de la polysémie du concept de milieu, qui est le moteur essentiel de son fonctionnement. [↩] Le vivant et son milieu », La connaissance de la vie, p. 15. [↩]Ces deux façons possibles de graphier le mot milieu » sont indiquées par Canguilhem au bas de la p. 150 de La connaissance de la vie. [↩] Lorsque, tout à la fin de la partie complémentaire du Normal et le pathologique, Canguilhem introduit la thématique proprement renversante de la maladie de l’homme normal » Le normal et le pathologique, Paris, PUF/Quadrige, 1966, p. 216, il inscrit sa démarche dans une telle ambiance d’inquiétude ; celle-ci est installée dès lors que sont dissipées les certitudes dont, sûr de son identité, se gargarise un sujet de survol qui s’est placé dans une position surplombante par rapport aux aléas de son milieu d’existence, ce qui lui permet de conférer à sa normalité » une dimension ontologique, donc d’en faire un état stable auquel il attribue illusoirement la capacité de se perpétuer à l’identique. L’homme dit sain n’est donc pas sain. Sa santé est un équilibre qu’il rachète sur des ruptures inchoatives. La menace de la maladie est l’un des constituants de la santé » id., p. 217. Dans l’épilogue elliptique qu’il a placé en conclusion du Normal et le Pathologique, Canguilhem laisse entendre que l’appel à être normatif » en faisant craquer les normes » qu’il avait lancé dans son Essai de 1943, appel qui, pris à la lettre, tendait à minorer la menace de la maladie et à faire l’impasse sur le fait qu’elle est l’un des constituants de la santé », était le fait d’un homme jeune que la témérité inclinait à développer une conception impérative, héroïque, du devoir-être. Vingt ans après », le même Canguilhem invite son lecteur à mesurer combien, avec le temps, nous avons, conformément à notre discours sur les normes, réduit les nôtres » id., p. 218 cette formule contournée suggère qu’il est passé à une conception plus mesurée, et en quelque sorte plus réaliste, du devoir-être, modérée par la considération des ruptures inchoatives » qui accompagnent inévitablement sa mise en œuvre. Devoir-être signifie alors, non plus imposer par la seule force de sa volonté de nouvelles normes d’existence allant dans le sens de son élargissement, mais avoir péniblement à être, à continuer à être, à persévérer dans son être, en tenant compte des multiples risques de perturbation provoqués les erreurs de la vie et les incertitudes du milieu, qui, les unes comme les autres, ne peuvent être ni ignorées ni contrées frontalement. En forçant le trait, on pourrait dire qu’il est alors passé d’une conception morale du devoir-être qui en renvoie la responsabilité à un sujet que sa vigueur momentanée incite à être sûr de soi, ce qui tend à l’installer dans une position de survol, à une conception au sens propre du terme biologique, pratiquée dans un esprit de surveillance, attentive aux aléas qui, qu’il s’en rende compte ou non, remettent en question la stabilité dont profite provisoirement, de façon inévitablement précaire, l’homme en bonne santé. [↩]Considérer les vivants en les séparant de leurs milieux d’existence, c’est procéder, en théorie, à une opération d’abstraction qui, automatiquement, ôte à ces vivants leur capacité d’agir, donc en fin de compte leur puissance d’exister de tels vivants, privés de besoins et de tendances, ne sont plus que des choses mortes. C’est en raison de l’importance qu’il attribuait à cette question que Canguilhem, lorsqu’il a dirigé une collection de textes philosophique à l’usage de l’enseignement, s’est réservé la responsabilité de composer l’ouvrage intitulé Besoins et tendances ». [↩]Selon Foucault, c’est cette approche que privilégient les techniques sécuritaires mises en œuvre par le biopouvoir La sécurité va essayer d’aménager un milieu en fonction d’événements ou de séries d’événements ou d’éléments possibles, séries qu’il va falloir régulariser dans un cadre multivalent et transformable. L’espace propre à la sécurité renvoie donc à une série d’événements possibles, il renvoie au temporel et à l’aléatoire, un temporel et un aléatoire qu’il va falloir inscrire dans un espace donné. L’espace dans lequel se déroulent des séries d’éléments aléatoires, c’est, je crois, à peu près cela que l’on appelle le milieu […] Le milieu, qu’est-ce que c’est ? C’est ce qui est nécessaire pour rendre compte de l’action à distance d’un corps sur un autre. C’est donc bien le support et l’élément de circulation d’une action. C’est donc le problème circulation et causalité qui est en question dans cette notion de milieu » Sécurité, territoire, population, leçon du 11 janvier 1978, Paris, Gallimard/Seuil, 2004, p. 22. Le milieu, – l’analyse de Foucault se rapporte au cas précis du milieu urbain, à l’époque où la croissance économique est liée au développement des villes –, c’est une portion d’espace offerte à des perspectives collectives de déplacement qui ne sont pas autorégulées, et en conséquence se prêtent à être contrôlées sécuriser ce genre de milieu, où la circulation est devenue un enjeu de gouvernement, c’est anticiper les mouvements qui peuvent s’y produire ; c’est intervenir de manière prévisionnelle, non sur du réel mais sur du possible. [↩]C’est Lucien Febvre qui, dans son livre La terre et l’évolution humaine, Introduction géographique à l’histoire 1922, la même année où ont été publiés à titre posthume les Principes de géographie humaine de Vidal de la Blache édités par de Martonne, a utilisé le concept de possibilisme » pour rendre compte du tournant opéré par Vidal de La Blache, en opposition aux géographes allemands de l’école de Ratzel qui présentait les populations comme étant rivées et soumises au sol qu’elles occupent dont elles subissent le déterminisme causal. Au point de vue de la nouvelle conception du milieu sur laquelle repose une géographie méritant à plein l’appellation d’ humaine », celui-ci ne consiste pas en un cadre physique, rigidement structuré par sa morphologie qui imposerait ses lois matérielles à ses occupants, mais il est un espace de possibles, à explorer et à exploiter à l’essai, pour voir en quelque sorte, en se guidant, non sur les lois d’une ontologie, mais sur les valeurs d’une axiologie ; un tel espace s’offre à être, au sens fort du terme, habité selon les besoins qui définissent dynamiquement un mode de vie », ensemble de schèmes d’existence virtuels qui se définissent peu à peu au fur et à mesure de leur mise en œuvre, en interaction avec le milieu dans lequel ils prennent forme. Une telle conception du milieu, ouverte et non fermée, se trouvait déjà en germe chez Darwin, en rapport, non seulement avec les besoins humains tels qu’ils se développent sous un horizon de culture, mais avec les tendances d’espèce propres au vivant en général Les possibilités d’adaptation d’une espèce à son milieu peuvent n’être pas uniques menacée dans le cadre d’un certain genre de vie, elle retrouve parfois une place si elle réussit à modifier son style d’existence. Les places vacantes » en un lieu donné, selon la terminologie de Darwin, sont moins des espaces libres que des systèmes de vie habitat, mode d’alimentation, d’attaque, de protection qui y sont théoriquement possibles et non encore pratiqués » Du développement à l’évolution au XIXe siècle, Thalès, Travaux de l’Institut d’Histoire des sciences et des techniques de l’année 1960, Paris, PUF/Quadrige, 1962, p. 32. La notion de style d’existence », ici indiquée au passage, renvoie au même contenu que celle de mode de vie » utilisée par les géographes elle suggère que vivre en relation avec un milieu, pour l’homme comme pour tout vivant, ne consiste pas à se soumettre à des règles fixées une fois pour toutes par la nature du milieu environnant ; mais c’est esquisser, en prenant des risques, et dans une perspective d’inachèvement, une démarche inventive qui configure ses buts à même le mouvement par lequel, sans garanties, elle se dirige vers eux suivant un certain style ». Le Kranksein théorisé par Goldstein est, à sa manière, un style d’existence », qui s’offre à être pratiqué dans une situation limite de crise. [↩]Cf., à ce sujet, Milieu et normes de l’homme au travail », compte-rendu publié en 1947 dans les Cahiers internationaux de sociologie du livre de G. Friedmann, Problèmes humains du machinisme industriel Canguilhem, Œuvres complètes, t. IV, Paris, Vrin, 2015, p. 291 et sq.. [↩]C’est dans ces deux ouvrages, postérieurs d’une dizaine d’années à l’Evolution des espèces, qu’ont été posés les premiers jalons de ce qui s’est appelé plus tard le néo-darwinisme ». [↩]Cette formule est utilisée par Tim Ingold dans Marcher avec les dragons, trad. fr., Bruxelles, Zones sensibles, 2014, p. 100. [↩] L’homme et l’animal du point de vue psychologique selon Charles Darwin », in Etudes d’histoire et de philosophie des sciences, Paris, Vrin, 1968, p. 122. [↩]Le normal et le pathologique, p. 84. [↩]Cette note inédite est citée par C. Limoges dans son Introduction à l’édition du t. IV des Œuvres complètes de Canguilhem, Paris, Vrin, 2015, p. 35. [↩] Les affects des animaux que l’on dit privés de raison quae irrationalia dicuntur […] diffèrent des affects des hommes exactement autant que leur nature diffère de la nature humaine. Le cheval comme l’homme est entraîné par le désir libido de procréer; mais, dans un cas, il s’agit d’un désir chevalin, et, dans l’autre, d’un désir humain. De même aussi les désirs et appétits des insectes, des poissons, des oiseaux, doivent différer les uns des autres alii atque alii esse debent » Ethique III, scolie de la proposition 57. Autrement dit, le désir, expression directe du conatus propre à chaque être, échappe à une mesure commune conduisant à l’évaluer en termes de plus ou de moins en référence à la nature idéale des buts qu’il poursuit. Selon Spinoza, il faut appréhender les désirs en les ramenant à leur source, qui est la tendance à persévérer dans leur être de leurs porteurs, autrement dit la puissance d’agir spécifique de ceux-ci, et non d’après les buts auxquels ils sont rapportés de façon le plus souvent imaginaire si on juge bonnes certaines choses de préférence à d’autres, c’est parce qu’on les désire comme on est incité à le faire par sa constitution propre, éventuellement modulée par les aléas d’une histoire personnelle tout vivant ayant son histoire à lui, et non l’inverse. Le désir de procréer du cheval s’explique par sa nature d’espèce, qui n’a rien à voir avec celle dans laquelle le désir de procréer de l’homme prend sa source. [↩]Cela autorise-t-il à avancer que les plantes, elles aussi, pensent » ? Oui, si on renonce au préjugé anthropomorphique en développant une conception de la pensée qui ne prend pas pour modèle les formes spécifiques selon lesquelles celle-ci est pratiquée par les humains, à la suite d’une longue histoire dont rien ne permet d’ailleurs d’affirmer qu’elle ait atteint son terme. Penser, on n’a que trop tendance à l’oublier, est en premier lieu une activité ; davantage encore, c’est une activité qui s’effectue en contexte, et en réponse aux sollicitations transmises par ce contexte ramenée à ses modalités élémentaires, qui ont leurs racines dans la sensibilité, – la sensibilité n’étant rien d’autre que la conscience qu’a l’être qui en dispose du contexte dans lequel il vit –, cette activité consiste à opérer en pratique des choix, sans avoir besoin pour cela de les théoriser à distance. Penser, c’est donc en tout premier lieu, avant réflexion, juger, s’orienter, quitte à subir les conséquences de choix qui peuvent être, c’est même souvent le cas, malheureux, inappropriés. Les idées » qui accompagnent ces manifestations spontanées, primordiales, de la pensée par lesquelles elle se ramène au fait de préférer et/ou d’exclure, risquent d’être, dirait Spinoza, fort inadéquates, ce qui ne les empêche pas, à défaut de pouvoir s’afficher et se faire reconnaître comme des idées vraies, d’être de vraies idées. Il est manifeste que ni la plante ni l’amibe n’ont souci de la vérité les gestes élémentaires qu’elles accomplissent en étant guidées par leur seule sensibilité témoignent en elles de l’intervention d’une pensée revêtant l’allure de ce qu’on peut appeler un sens pratique », c’est-à-dire un savoir-faire non représentationnel, dont les sujets » sont eux-mêmes des sujets pratiques ; ces sujet disposent comme tels d’un certain sens du possible, parce qu’ils sont engagés dans des schèmes d’action qu’ils mettent en oeuvre à leur niveau selon un certain style qui leur est propre. À ce niveau, qui est à la fois le plus élémentaire et le plus général, penser, activité concrète qui s’exerce nécessairement en situation, n’est rien d’autre que s’orienter dans un monde non déjà tout donné, mais reconfiguré à mesure que le sujet qui s’y oriente y réalise en acte les besoins et les tendances qui spécifient sa position et sa posture de sujet. C’est cette approche des processus de la cognition que Francisco J. Varela esquisse en se servant du concept d’énactivité» Le monde n’est pas quelque chose qui nous est donné c’est une chose à laquelle nous prenons part en fonction de notre manière de bouger, de toucher, de respirer et de manger […] Dans la démarche énactive, la réalité n’est pas un donné elle dépend du sujet percevant, non pas parce qu’il le construit » à son gré, mais parce que ce qui compte à titre de monde pertinent est inséparable de ce qui forme la structure du sujet percevant. » Quel savoir pour l’éthique ? action, sagesse et cognition, trad. fr., Paris, La Découverte, 1996, p. 24 et p. 30. [↩]Selon Francisco J . Varela, ce sujet énactif», indissociable de sa situation et de son action, n’est pas un sujet réflexif, sujet dédoublé détenant une position surplombante par rapport à l’ensemble de ses activités, activités cognitives comprises, qu’il contemple comme de l’extérieur son identité de sujet n’est jamais acquise définitivement, mais elle est le résultat d’un travail incessant qui, au fur et à mesure de son déroulement, la compose, la décompose et la recompose ; c’est une identité virtuelle, qui ne s’accomplit qu’à travers ses effets et ses œuvres. [↩]C’est ce que veut dire Spinoza lorsqu’il utilise la formule persévérer dans son être », qui indique, non la conservation à l’identique d’un état donné qu’il n’y aurait qu’à perpétuer, mais le processus par lequel le sujet » concerné est amené en permanence à remettre en question et à renégocier, sans garantie aucune, ses conditions d’existence. [↩]À l’examen, les choses se révèlent toutefois plus compliquées le passage du géocentrisme à l’héliocentrisme, se ramène après tout au déplacement d’un centrisme » à un autre. A. Comte en tirera argument pour revaloriser, dans un esprit de totalisation, le concept de monde, – un cosmos identifié au système solaire tel qu’il est expliqué, après Newton, par Laplace – au détriment de celui d’univers. La considération du système solaire dont nous faisons partie nous offre évidemment un sujet d’étude bien circonscrit, susceptible d’une observation complète, et qui devrait nous conduire aux connaissances les plus satisfaisantes. Au contraire la pensée de ce que nous appelons l’univers est par elle-même indéfinie, en sorte que, si étendues qu’on veuille supposer dans l’avenir nos connaissances réelles en ce genre, nous ne saurions jamais nous élever à la considération de l’ensemble des astres. » Cours de philosophie positive, 19e leçon, Oeuvres, t. II, Paris, Anthropos, 1968, p. 7 Le monde, dans ce sens, c’est l’ensemble des phénomènes auxquels nous avons accès, l’univers étant renvoyé au statut de chose en soi inconnaissable, proprement inhumaine, ou du moins sans intérêt pour l’homme. Cependant, dans le Cours de philosophie positive, Comte soutient, thèse dont Littré fera l’un des dogmes du positivisme tel qu’il le comprend, que, leur relation d’appartenance réciproque étant établie, il faut raisonner du monde à l’homme et non l’inverse Le monde d’abord, l’homme ensuite telle est, dans l’ordre purement spéculatif, la marche positive de notre intelligence, quoique, dans l’ordre directement actif, elle doive être nécessairement inverse. Car les lois du monde dominent celles de l’homme et n’en sont pas modifiées. » 40e leçon, Oeuvres, t. III, p. 315. Cette position sera remise en cause durant la seconde carrière philosophique » de Comte, qui fait passer au premier plan la synthèse subjective ». [↩]J. von Uexküll, Mondes animaux et monde humain, Paris, Gonthier, 1956, p. 26. [↩]J. von Uexküll, Mondes animaux et monde humain, Paris, Gonthier, 1956, p. 80. [↩] Conformément aux diverses connotations d’activité, les images perceptives des nombreux habitants du chêne seront structurées de manière différente. Chaque milieu découpera une certaine région du chêne, dont les particularités seront propres à devenir porteuses aussi bien des caractères perceptifs que des caractères actifs de leurs cercles fonctionnels […] Dans les cent milieux qu’il offre à ses habitants, le chêne joue de multiples rôles, chaque fois avec une autre de ses parties. La même partie est tantôt grande, tantôt petite. Son bois, tantôt dur, tantôt mou, sert à la protection aussi bien qu’à l’agression. Si l’on voulait rassembler tous les caractères contradictoires que présente le chêne en tant qu’objet, on n’aboutirait qu’à un chaos. Et pourtant ces caractères ne font partie que d’un seul sujet, en lui-même solidement structuré, qui porte et renferme tous les milieux – sans être reconnu ni jamais pouvoir l’être par tous les sujets de ces milieux. » id., p. 79-80 [↩]Kurt Goldstein, Der Aufbau des Organismus, La Haye, Martin Nijhoff, 1934, trad. fr., La structure de l’organisme, Paris, Gallimard, 1951, p. 69-70. [↩] L’expérimentation en biologie animale », La connaissance de la vie, Paris, Vrin, 1965, p. 39. [↩] Afinde procéder au calcul d'une surface loi Carrez, il faut mesurer la surface de plancher et y déduire les murs, cloisons, gaines, embrasures, marches et cages d'escalier. En outre, toute partie dont la hauteur sous plafond est de moins d'1.80 m n'est pas comprise.
Icon Sport Publié Mardi 23 Août 2022 à 2030 Dans PSG. Partira ou partira pas. Telle est la question concernant l'avenir de Leandro Paredes au PSG. Destiné à un rôle de doublure, le milieu de terrain a pourtant plusieurs grands clubs qui s'intéressent à lui. Il y a certains joueurs qui vont sans aucun doute quitter le PSG comme Kurzawa, Navas, Diallo ou encore Gueye. Et d'autres où la situation est plus délicate. C'est le cas de Leandro Paredes. Avec l'arrivée de Vitinha, mais surtout de Renato Sanches, la direction parisienne a envoyé un message fort à l'Argentin. Il a perdu sa place de titulaire. Si le joueur de 28 ans est soutenu par ses amis Messi et Neymar, Christophe Galtier est catégorique, il ne compte pas sur l'ancien joueur du Zénit Saint-Pétersbourg qui devra se contenter de quelques bouts de matchs s'il décide de rester au club de la capitale. Cette situation n'est pas passée inaperçue pour les voisins européens du PSG qui sentent qu'une bonne affaire à moindre coup est envisageable. Si la Juventus de Turin est la plus avancée sur le dossier, elle pourrait se faire doubler par un géant de la Premier League. Paredes à Liverpool, la folle rumeur Selon les informations de calciomercato, Liverpool est intéressé par le profil de Leandro Paredes. Le club anglais qui subit souvent des blessures au niveau de son milieu de terrain, aimerait se renforcer sur ce secteur de jeu. L'international Argentin 44 sélections a un volume de jeu qui peut correspondre à l'Angleterre et au rythme effréné de la Premier League. Si la Juventus reste en avance sur ce dossier, aucun accord n'a été trouvé et tout reste à faire pour convaincre Paredes qui sait toutefois que son avenir s'écrit loin du PSG. Reste à savoir si ce sera du côté des Reds de Jurgen Klopp ou avec son ancien coéquipier et collègue en sélection nationale, Angel Di Maria. Photo Icon_PL5_7768
Aumilieu du XVII e siècle, à Paris, il y a quatre troupes de théâtre installées dans trois salles.. La plus ancienne troupe est celle de l'hôtel de Bourgogne créé en 1629. Elle est nommée « Troupe royale » et reçoit une pension de la part du roi. À l'origine cette troupe jouait des farces et des comédies, qu'elle abandonne après la disparition de Turlupin, Gros-Guillaume et
Par My B. Photos par Julie M. Publié le 23 août 2022 à 11h45 Envie de vous éclater à Paris au mois d'août ? On vous dévoile 10 activités aussi amusantes qu'originales pour profiter et sortir à Paris cet été 2022. Sauter au milieu des balles, surfer en plein Paris, relever des défis insolites, c'est le moment de tester des activités que vous n'avez jamais essayées. Sortir à Paris, on dit forcément oui, mais sortir à Paris en testant des concepts originaux, voilà de quoi séduire les plus aventuriers d'entre vous ou en tout cas les adeptes des activités qui sortent des sentiers battus. Heureusement, Paris ne manque pas d'animations et d'activités insolites pour appâter l'Indiana Jones des temps modernes que vous êtes. Que vous soyez touriste de passage en vacances en quête d'une sortie fun et amusante à faire entre amis ou en famille ou un Parisien blasé qui pense avoir déjà tout découvert, on vous a concocté un guide aux petits oignons pour vous éclater cet été et notamment ce mois d'août à Paris. Vous savez, ces sorties où vous vous dites, "Ah ouais, ça je n'ai jamais essayé !", ou alors "J'aimerais trop tenter ce truc !". Eh bien, on y est, on est au mois d'août, vous avez le temps, c'est le moment de vous réveiller et d'aller expérimenter ces activités dont vous direz ensuite "C'était génial !". Parmi les bons plans fun et insolites de Paris Pop air, l'expérience gonflable et immersive à la Grande Halle de la Villette prolongationLa Grande Halle de La Villette accueille depuis le 14 avril une expérience gonflable inédite et ludique, Pop Air, réalisée en collaboration avec le Balloon Museum de Rome. L’exposition immersive est prolongée jusqu’au 4 septembre 2022. [Lire la suite] BL!NDT?ST , les salles de blind test digital à ParisBL!NDT?ST, tout nouvel acteur du gaming, ouvre ses premières salles à Paris. Ici, on joue bien évidemment au blind test. C'est l'application qui dit si vous avez gagné ou perdu. Impossible de tricher ou d'être de mauvaise foi ! On a pu tester le concept, on vous raconte. [Lire la suite] Wam Park 77 à Fontainebleau, on a testé la base de loisirs avec toboggans géants et jeux aquatiquesEn quête d'un parc aquatique aux portes de Paris ? On est parti à la découverte du Wam Park Fontainebleau dans le 77 au lac de La Grande Paroisse, une base de loisirs aux multiples activités nautiques téléski, Water Jump, structures aquatiques gonflables, terrasses flottantes, canoë et pédalos. Pour se sentir en vacances sans quitter l'Ile-de-France, voilà le spot idéal pour s'amuser en famille et entre amis. [Lire la suite] Wave In Paris Le surf indoor dans la capitale !Et si on allait surfer en plein Paris ? Le premier complexe sportif de vague statique indoor vous attend dans le 15e arrondissement de la capitale. Filez expérimenter ce lieu unique où on peut vivre des sensations de glisse inédites sur des planches de flowboard et de bodyboard, mélange de surf, snowboard et skateboard. [Lire la suite] iFLY Paris, la chute libre Indoor pour une expérience de vol insoliteSponsorisé - iFLY Paris, c'est le fameux simulateur de chute libre indoor dans un immense tube de verre à la Villette. iFLY vous permet de voler, sans risque, sans expérience, de 5 à 105 ans ! Et si on s'envolait ? [Lire la suite] Science Expériences, le parcours immersif entre musée et parc d'attractions à Paris - CODE PROMOOn se donne rendez-vous chez Science Expériences, le tout nouveau concept ludique et immersif mêlant musée et parcs d'attractions, rendant la science vivante à Bercy Village. Le meilleur des moyens pour inciter petits et grands à s'intéresser aux sciences en la vivant de l'intérieur... Et pour nos lecteurs, nous avons cet été 2022 un code promo spécial Sortir à Paris tout en bas de l’article ! [Lire la suite] Le musée du Louvre et les Secrets d'Arcadie 2, un grand jeu de l'été gratuit au Jardin des TuileriesLe musée du Louvre vous invite à découvrir son grand jeu gratuit en plein air cet été, du 9 juillet au 28 août 2022. En équipe de 2 à 6 maximum sur inscription, on doit fouiller le jardin des Tuileries pour découvrir Le Secret d'Arcadie 2, une femme arcadienne exceptionnelle ! Des billets d'entrée, des livres et d'autres cadeaux. Accessible dès 8 ans, vous allez adorer plonger dans cette aventure. [Lire la suite] Les parcours gonflables sur l'eau à Paris et aux alentoursEnvie de vous éclater sur l'eau ? Et si vous optiez pour un parcours aquatique de jeux gonflables sur plan d'eau pour allier plaisir et bonne baignade ? Découvrez les bons plans pour vous amuser en famille ou entre amis en profitant de la fraicheur tout en restant aux alentours de Paris durant ces vacances d'été 2022. [Lire la suite] Pagaille à Springfield un escape game insolite sur Les SimpsonsVous adorez les Simpsons ? Alors pas question de passer à côté de cet escape game qui vous attend chez Enigmatic, du côté de Marne-la-Vallée. Au programme, une immersion colorée à Springfield, au cœur de la série culte ! [Lire la suite] Alors, on s'offre une activité qui sort de l'ordinaire ? À lire aussiCinéma les films à voir pendant l'été 2022Les parcs d'attractions, parcs à thème et fêtes foraines à Paris et aux alentours, le programme 2022Cinéma les films à voir dans les salles de ciné en août 2022 Et pour toujours plus d'insolite à Paris Les restaurants insolites à Paris, le top des bons plans À la recherche d'un restaurant insolite à Paris ? Vous voulez du nouveau, du spectaculaire, du WOUAW dans votre assiette, savourer votre plat dans un cadre ou un contexte inédit ? Pour des expériences originales ou inédites, suivez le guide de nos découvertes ! [Lire la suite] 10 sorties immersives ou originales pour retrouver le Japon à ParisVous adorez la culture japonaise et vous êtes en quête des lieux qui mettent à l'honneur le Japon à Paris ? Entre restaurant original, parc dépaysant, cafés ou expositions, on fait le tour des bons plans pour retrouver la culture nippone à Paris. [Lire la suite] Les cafés et salons de thé insolites à Paris qu'on adoreEnvie de découvrir un salon de thé - café - Coffee shop, insolite et original ? On file découvrir les spots gourmands les plus atypiques de Paris. Pâtisseries inédites ou cadre délirant, voici nos adresses coups de coeur ! [Lire la suite] 11 visites insolites ou secrètes pour redécouvrir Paris autrement au mois d'août Vous êtes en vacances à paris au mois d'août ? Que vous soyez parisien, francilien ou bien touriste, découvrez 10 spots insolites pour découvrir Paris autrement, 10 bons plans originaux que vous allez adorer visiter ou découvrir. [Lire la suite] Les bars insolites à Paris à découvrir absolument !À la recherche d'un bar insolite où prendre un verre entre amis ? Ça tombe bien, Paris regorge d'adresses originales et surprenantes ! On vous dévoile nos spots les plus fous pour passer une bonne soirée. [Lire la suite] Les meilleures activités insolites à Paris et en Ile-de-FranceÀ la recherche d'une activité insolite à Paris ? On vous embarque pour vous faire découvrir les concepts originaux à découvrir dans la capitale. Les sorties parisiennes insolites n'attendent plus que vous ! [Lire la suite] Les meilleurs sites d'accrobranche à Paris et en Ile-de-France, pour crapahuter dans les arbresL'Île-de-France comprend une dizaine de parcours accrobranche, ces parcours dans les arbres qui plaisent tant aux enfants et aux sportifs. A la manière d'un véritable aventurier, allez tester votre agilité à travers des lianes de Tarzan, des tyroliennes et des défis insolites. [Lire la suite] Les parcs et jardins insolites de Paris et des alentoursEnvie de découvrir un autre visage de Paris ? Partez à la découverte des jardins et parcs insolites de la capitale, des écrins de verdure canons qui vont vous surprendre. [Lire la suite] Les glaces, sorbets et crèmes glacées les plus insolites de Paris les bonnes adressesUne glace originale à Paris ça vous dit ? Du fruit givré au sorbet salé en passant par des parfums plus insolites de crème glacée, on vous dévoile les glaciers originaux à tester absolument dans la capitale ! 1, 2 ou 3 boules, en cornet ou en pot, on vous le garanti, vous allez vous régaler ! [Lire la suite]
Pourtantle destin de l'Empereur n'est pas fini, c'est ici que s'embellit sa légende. A Paris, Louis XVIII, est très vite impopulaire, pendant ce temps Napoléon mène une vie agréable au-milieu de sa cour, il apprendra peu après la mort de sa première épouse Joséphine.

Foot - Mercato À Barcelone et Paris, c’est la fin du rêve pour Bernardo Silva Publié le 25 août 2022 à 13h35 par Thomas Bourseau mis à jour le 25 août 2022 à 13h37 Il est l’une des opérations chaudes de cette fin de mercato. Annoncé au PSG, où Luis Campos rêve de l’accueillir, et au FC Barcelone, étant une signature rêvée de Xavi Hernandez, Bernardo Silva ne partira pas selon le directeur exécutif de Manchester City. L’occasion pour Pep Guardiola et pour Xavi de faire le point sur la suite de ce feuilleton. Avant la clôture du mercato estival, Luis Campos aimerait que son rêve devienne réalité. Comme vous l’a révélé en exclusivité le 18 août dernier, une offre de transfert de 80M€ a été transmise à la direction de Manchester City par les décideurs du PSG. En vain. En effet, le champion d’Angleterre a repoussé ladite offre et ne semble pas prêt à revenir sue sa position. Manchester City campe sur ses positions pour Bernardo Silva Ces dernières heures, après avoir affirmé à la Cadena SER qu’il était trop tard à ce stade du mercato pour enregistrer des arrivées et boucler des départs, Ferran Soriano a tenu un discours similaire à Tv3 dans le cadre de la rencontre caritative entre le FC Barcelone et Manchester City au Camp Nou mercredi soir 3-3. Il n'y a pas de discussions ou de pourparlers pour Bernardo Silva. Il n'y a pas de cas Bernardo. Le mercato de Manchester City est clos, c'est terminé ». Admiratif de Silva, Xavi ne se mouille pas et attend un signe de City Dans la journée de mercredi, The Ahletic a assuré que Xavi Hernandez verrait d’un très bon oeil le recrutement de Bernardo Silva au FC Barcelone. Le milieu offensif serait même la signature rêvée de l’entraîneur du Barça. Cependant, Xavi ne serait pas dupe quant à la faisabilité de ladite opération. Qui n'aime pas Bernardo Silva? C'est un joueur très important pour Pep et pour City. Je l'aime, il fait la différence car il a une grande capacité à comprendre le jeu. Il y a peu de joueurs comme lui. Mais je pense qu'il n'y a pas de nouvelles. Cela dépend de City ». Voici le témoignage livré par Xavi Hernandez dans le cadre de la rencontre face à Manchester City et dans des propos relayés par Esport3. Mercato - PSG Luis Campos connaît la réponse pour le transfert de Bernardo Silva — le10sport le10sport August 24, 2022Guardiola peut-il enfin souffler pour Silva ? Ces derniers temps, Pep Guardiola a régulièrement été invité à s’exprimer sur l’avenir de Bernardo Silva, à la fois annoncé du côté du PSG et du FC Barcelone. Cependant, sa position sur la question de son départ n’a jamais évoluée comme en atteste sa déclaration de mercredi soir. Bernardo Silva est un grand joueur et nous le voulons avec nous. Je ne veux pas avoir de joueurs mécontents dans l'équipe, mais la vérité est que je ne suis au courant d'aucune offre. Pour lui, partir serait un gros problème pour nous. Nous voulons rester à City. C'est aussi vrai, cependant, que Bernardo aime beaucoup Barcelone ».

Ainsi la Métropole du Grand Paris (MGP) est une intercommunalité qui rassemble les élus de 131 communes (de petite couronne, quelques-unes de grande couronne et Paris) ; Il est un événement très important dans l’histoire de France, à tel point que ses conséquences se font encore sentir aujourd’hui, dont on n’a absolument pas parlé, et qui a pourtant fêté son 140è anniversaire au mois de mai il s’agit de la Commune de Paris mars-mai 1871. Le contexte est la guerre franco prussienne de 1870. Après la déclaration de guerre de la France contre la Prusse, principale nation d’une Allemagne qui ne sera proclamée à Versailles qu’en janvier 1871, une série de batailles perdues entraîne la chute de Napoléon III et la proclamation de la IIIè République. Paris se retrouve encerclée tout l’hiver et connaît une grave famine. Une nouvelle Assemblée nationale est élue alors qu’un tiers du pays est occupé et c’est une majorité monarchiste, favorable à la paix, qui s’impose en février 1871. La population parisienne rejette cette assemblée de paysans » car elle estime s’être bien battue et ne veut pas connaître l’humiliation de la défaite alors que la ville n’a pas été prise par les Prussiens. Les tensions s’exacerbent, à la fois par la frustration, la faim, la pauvreté, au point que le gouvernement et l’Assemblée quittent la capitale pour Versailles le 10 mars 1871. Afin de prévenir une révolte, le gouvernement, mené par Adolphe Thiers 1797-1877, ordonne la prise des pièces d’artillerie entreposées à Paris. Il s’agit de 227 canons que les Parisiens ont achetés pour leur défense. L’opération a lieu le 18 mars dans la nuit et est une réussite à Montmartre, à Belleville, les canons sont pris sans problèmes, mais il n’y a pas de chevaux pour les transporter. A leur réveil, les Parisiens, qui craignent que l’absence de leurs canons ne nuisent à leur sécurité, s’opposent à la prise des canons, et font fusiller les généraux commandant l’opération. L’insurrection éclate. La Commune de Paris organise la défense et met en place ses lois. Il s’agit avant tout d’un système ouvrier on est en ville, accordant de nombreux avantages aux prolétaires, comme la suspension du paiement des loyers, ou la distribution de repas chauds. La Commune est également le déclencheur du mouvement de l’émancipation des femmes ces dernières se battent aux côtés des hommes, comme Louise Michèle 1830-1905 célèbre militante anarchiste, elles se battent également pour l’égalité des salaires qu’elles commencent à obtenir sur la fin de la Commune. C’est également la Commune qui proclame l’enseignement gratuit et laïque. Mouvement populaire, qualifié d’anarchiste, elle ne pouvait qu’entrer en conflit avec l’enseignement confessionnel, plus proche des milieux royalistes au pouvoir l’enseignement deviendra laïc et gratuit en 1881 et 1882. Dans le même temps 2 avril, la Commune décrète la séparation de l’Eglise et de l’Etat qui ne sera voté qu’en 1905. En dépit de ces mesures révolutionnaires, la Commune, perçue comme un mouvement de citadins dans un pays à majorité rurale, ne se répand pas dans le pays. Thiers rassemble une armée à Versailles afin de reprendre la ville. Il obtient des Prussiens, toujours présents au Nord de Paris de mettre des troupes en place pour bloquer les accès Nord et Est, la ville étant toujours fortifiée. Le 21 mai, grâce à une trahison, les troupes versaillaises pénètrent dans l’enceinte de la ville par la porte de St Cloud. Commence alors la Semaine Sanglante » la ville est reprise quartier par quartier, au rythme des combats de rues et des exactions de part et d’autre les Tuileries, l’Hôtel de Ville, le palais de justice, le palais de la Légion d’Honneur…sont ravagés par les flammes, le Louvre manquant d’être détruit mais sauvé par un colonel versaillais. La répression s’abat sur la ville 20 000 personnes sont fusillées sans jugement, sans compter les morts au combat, les otages exécutés dont l’archevêque de Paris…Plus de 10 000 condamnations furent prononcés mais il y eut à peine une vingtaine d’exécutions. Tout est fini le 29 mai 1871. La Commune a changé le monde et Paris. Tous les mouvements révolutionnaires qui suivront révolution russe, bolchevique, espagnole,… se diront descendants de cet événement, Lénine dansant même lorsque la révolution bolchevique dépasse d’un jour la durée de la Commune. C’est pour expier les crimes de la Commune qu’est construite la basilique du Sacré Cœur, à partir de 1873. C’est suite à la Commune que la ville de Paris ne connaîtra pas de maire avant 1977. Beaucoup de chercheurs y ont vu le début du mouvement ouvrier qui prendra son essor dans les années 1890, mais le fait est qu’il s’agissait d’un mouvement populaire égalitaire dont la plupart des lois seront votées et appliquées. Les principes républicains que l’on revendique aujourd’hui sont issus d’un mouvement révolutionnaire. Alire aussi >> Nîmes – Nicolas Usaï : « On était au niveau mais on a perdu » « Au vu du scénario et de la deuxième mi-temps, on a le sourire, c’est top. C’est grâce au public qu’on est resté dans le match. Ça va faire partie des matchs qui vont rester gravés dans la mémoire. Si on prend du recul, la première période n français arabe allemand anglais espagnol français hébreu italien japonais néerlandais polonais portugais roumain russe suédois turc ukrainien chinois anglais Synonymes arabe allemand anglais espagnol français hébreu italien japonais néerlandais polonais portugais roumain russe suédois turc ukrainien chinois ukrainien Ces exemples peuvent contenir des mots vulgaires liés à votre recherche Ces exemples peuvent contenir des mots familiers liés à votre recherche Traduction - dopée à l'IA Zut ! Nous n'avons pas pu récupérer les informations. Nous travaillons pour résoudre ce problème au plus vite. mort et ce qu'est la mort Traduction de voix et de textes plus longs "C'est une découverte authentique et inattendue qui nous fait ressentir ce qu'est la vie au milieu de la mort et ce qu'est la mort au milieu de la vie", a expliqué le jury. "It's a genuine and unexpected discovery that makes us feel what life is like in the middle of death and what death is like in the middle of life," argued the jury. Mon oncle est mort, et mes parents se demandaient si tu pouvais m'expliquer ce qu'est la mort. My uncle died, and my parents were wondering if you'd explain death to me. Nous avons discuté avec Sasha, 26 ans, désormais étudiant en administration des affaires, de ce qu'est la mort, de ce qu'il a appris et de l'orientation que sa vie a prise après sa mort. VICE spoke to Sasha-who is now 26 and studying Business Administration-about what it's like to die, what he learned, and the direction his life has taken after death. Il utilisa des agents humains pour faire circuler l'idée que la mort n'est pas ce qu'elle semble et, qu'en réalité, la mort n'existe pas. Instead he began, through human agents, to circulate the propaganda that death is not what it seems to be, that in reality there is no death. Aucun résultat pour cette recherche. Résultats 646358. Exacts 1. Temps écoulé 1118 ms. Documents Solutions entreprise Conjugaison Synonymes Correcteur Aide & A propos de Reverso Mots fréquents 1-300, 301-600, 601-900Expressions courtes fréquentes 1-400, 401-800, 801-1200Expressions longues fréquentes 1-400, 401-800, 801-1200

depaix du milieu du XVIIe siècle1. Ce n’est cependant qu’avec l’essor des juridictions . internationales et régionales, tant pénales que celles axées sur la protection des droits . de la personne, que s’est développée une remise en question de cette pratique2. En effet, la multiplication des juridictions internationales

La signature de Casemiro s’avérera-t-elle être un coup de génie pour Manchester United – ou encore une autre erreur coûteuse ? On dit que le réalisateur hollywoodien Cecil B DeMille pourrait trouver des inconnus et les transformer en stars. Manchester United a passé une grande partie de son temps depuis le départ de Sir Alex Ferguson, il y a environ neuf ans et six managers à temps plein, à acheter des stars et à les transformer en moins qu’elles ne l’étaient. Que le milieu de terrain défensif de 30 ans, qui a remporté cinq titres en Ligue des champions, finisse ou non par être une superstar ou un superflop, la seule chose certaine est qu’il coûtera beaucoup d’argent au club. En lui versant 350 000 £ par semaine, United pourrait presque doubler son salaire au Real Madrid, faisant de lui le troisième revenu le plus élevé du club, après Cristiano Ronaldo et David de Gea. Mais sera-ce de l’argent bien dépensé? Casemiro centre a connu un énorme succès en jouant dans le milieu de terrain du Real Madrid aux côtés de Luka Modric et Toni Kroos Qui est Casemiro et qu’est-ce que Man Utd a vu en lui?Comment s’intégrera-t-il à Manchester UnitedQui le remplacera au Real Madrid ? Qui est Casemiro et qu’est-ce que Man Utd a vu en lui? L’entraîneur du Real Madrid, Carlo Ancelotti, a décrit son trio de Casemiro, Toni Kroos et Luka Modric comme le Triangle des Bermudes » du football – où le ballon irait et disparaîtrait apparemment. Cette configuration a renforcé la valeur de Casemiro mais a tout aussi déguisé ses limites. Casemiro s’est toujours senti plus à l’aise pour défendre près de sa surface et a été crucial pour couvrir ses coéquipiers. Mais il n’a jamais trop compliqué les choses – le résultat de son incapacité à lancer des courses puissantes et un manque de capacité de dribble. Une simple boule à la Modric ou Kroos a toujours été la solution parfaite. Ancelotti a compris, tout comme Zinedine Zidane l’avait fait avant lui, que le manque de dynamisme de leur partenariat obligeait leurs équipes à défendre en profondeur et uniquement sous haute pression de temps en temps. Le Real Madrid a payé 7 millions d’euros pour ramener un jeune Casemiro d’un prêt à Porto en 2015, sous la direction de Rafa Benitez, plutôt que de risquer de le perdre au profit du club portugais. Il était travailleur, désireux d’apprendre et humble, mais le président Florentino Perez voulait un milieu de terrain composé de Kroos et James Rodriguez ou Isco, qui manquait d’équilibre et de conscience défensive. Alors que le peu glamour Casemiro a ajouté une partie de cet équilibre, il était également sujet aux erreurs. À la fin, Benitez est parti et, après deux mois dans le désert sous Zidane, la défaite contre l’Atletico Madrid a persuadé l’entraîneur français de ce que Benitez aurait pu lui dire depuis le début – que Casemiro était nécessaire pour couvrir les limites défensives du club. Onze apparitions en Ligue des champions cette saison-là ont abouti à la finale contre l’Atletico Madrid où il a joué les 120 minutes complètes, alors que le Real Madrid a remporté son 11e titre aux tirs au but après un match nul 1-1. Et le reste est de l’histoire. Comment s’intégrera-t-il à Manchester United Si Erik ten Hag doit rester fidèle à sa philosophie de haute pression, avec une ligne défensive élevée, alors le manque de rythme de Casemiro sera exposé. Il n’a pas la capacité de contrôler les espaces derrière lui, principalement parce qu’il est assez lent en virage. Cela pourrait s’avérer coûteux contre des équipes comme Arsenal et Manchester City, qui jouent beaucoup de passes intérieures et trouvent des poches d’espace. La configuration compacte de Madrid masquait cette faiblesse dans le jeu de Casemiro. Avec moins de qualité autour de lui dans l’équipe nationale brésilienne, il était moins influent. Cela pourrait être un problème avec United face à des équipes qui exercent une pression élevée s’il est censé conduire avec le ballon. Ancelotti lui a demandé d’avancer plus souvent, assumant occasionnellement un rôle de milieu de terrain offensif, et il a marqué sept fois la saison dernière, égalant son record de carrière pour une campagne. Il ajoutera des buts du milieu de terrain pour United – il a un tir puissant et est une excellente tête du ballon. C’est un leader et un gagnant qui lit le jeu exceptionnellement bien – et les arbitres anglais montreront plus de tolérance à son approche robuste qu’il n’en a l’habitude – mais il reste difficile de voir comment il fonctionnera pleinement dans un système Ten Hag. Bien qu’il soit le meilleur milieu de terrain défensif dans un système qui vit au bord de sa propre boîte et attaque comme une unité à un rythme plus lent, il se retrouvera désormais en compétition dans une ligue où les matchs se jouent à un rythme beaucoup plus rapide, et où la plupart les équipes sont plus rapides et plus fortes qu’il n’en a l’habitude. Pour Ten Hag, il s’agira de trouver le bon équilibre pour que le nouvel arrivant s’intègre au mieux. Pour cela, il devra s’adapter. Comment Casemiro s’est comparé aux milieux de terrain actuels de United la saison dernière toutes compétitions confondues Par 90 minutes casemiro Fred McTominay Fernandes Van de Beek Eriksen Passes terminées 54,9 39,5 40,9 Chances créées 0,8 0,8 0,8 Dribbles terminés 0,9 0,9 0,8 0,8 0,8 Tacles gagnés 0,8 0,6 Duels gagnés Interceptions 0,5 0,9 S’il décide de faire jouer Casemiro dans un 4-2-3-1 aux côtés de Fred ou Scott McTominay, Ten Hag aura un côté physique mais qui manque de contrôle. S’ils jouent aux côtés de Christian Eriksen avec Bruno Fernandes devant lui, ils auront le contrôle mais manqueront de présence physique. Casemiro améliorera l’équipe, mais il semble peu probable qu’il fasse une énorme différence pour United à lui seul. Aussi bon milieu de terrain défensif qu’il soit, il est un joueur régulier huit sur 10 plutôt qu’un vainqueur de match. Ce qui est certain, c’est qu’ils doivent améliorer la qualité de leur milieu de terrain, c’est pourquoi ils doivent poursuivre activement leur quête pour faire venir Frenkie de Jong de Barcelone. Casemiro pourrait ne pas être suffisant pour les aider à grimper au classement. A Madrid, Casemiro a tout gagné. Maintenant, il va devoir rivaliser et s’habituer à ne pas avoir l’initiative tout le temps, s’habituer aux défaites et aux crises alors que Manchester United tente de trouver le bon chemin. Mais vous ne survivez pas et ne triomphez pas dans une fosse aux ours comme le Real Madrid sans être fait du plus fort. Casemiro a la force mentale de s’adapter à tout ce qui pourrait se présenter à Old Trafford. Qui le remplacera au Real Madrid ? Malgré un bon début de saison, Casemiro offre de moins en moins au club depuis un an et demi. Ce n’est peut-être pas une surprise; l’usure des joueurs dans ce rôle de milieu de terrain défensif le plus éprouvant est considérable. Le Real Madrid sait que, pour le moment, David Alaba peut facilement s’intégrer dans ce rôle, avec Antonio Rudiger intervenant au poste de défenseur central. Il existe également des similitudes entre le retour de Casemiro au Real Madrid à l’âge de 23 ans et l’achat d’Aurélien Tchouameni, 22 ans, quelque sept ans plus tard pour la somme alléchante de 80 millions d’euros, qui devrait atteindre environ 100 millions d’euros. Ce genre de chiffres suggère que Tchouameni n’a jamais été acheté juste pour rattraper les chiffres. Et malgré une mauvaise performance lors de ses débuts en championnat le week-end contre Almeria, il est assez clairement l’un des meilleurs jeunes milieux défensifs d’Europe et plus que capable de combler le vide non négligeable laissé par Casemiro. Vous pouvez désormais recevoir des notifications d’actualités Man Utd dans l’application BBC Sport – en savoir plus Notre couverture de Manchester United est plus grande et meilleure que jamais – voici tout ce que tu as besoin de savoir pour vous assurer de ne jamais manquer un moment Everything United – accédez directement au meilleur contenu Aqsbbh.
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